La ch'tite famille !

Bon, j’avais prévu de dire du mal de ce film. Bah oui. Entre une bande annonce catastrophique et des premiers retours décourageant, j’étais affûté. Et puis… en fait je ne peux pas vraiment dire du mal d’un film, certes bancal, mais touchant…

Valentin D. est une star du design, alignant les projets pour de grands noms. Il dit depuis longtemps qu’il est orphelin et a été abandonné par sa mére. Il est aussi marié à Constance. Le jour des 80 ans de sa mére, son frére décide d’en profiter pour aller le retrouver et lui emprunter de l’argent Le tout en faisant croire à sa mére qu’il a fini par parler d’elle. Une suite d’événements plus tard, et un accident, et le voici amnésique. Un trou noir depuis ses 17 ans, soit 25 ans de trou noir…

On est donc assez loin de ce que laissait voir la bande annonce. Ici, l’usage du ch’tis se fait rapidement par voie de conséquence et ne constitue en aucun cas le seul ressort narratif du film. Il est bien utiliser et renforce certains aspects du film. Ainsi,la relation qui lie Valentin et sa mére offre des scénes trés touchantes, tout comme celle qu’il entretien avec Constance. Alors la mise à scéne à beau ne pas être folle, il y a tout de même un sacré bond depuis les premiers films de l’humoriste, et ses choix sont globalement pertinent. Son scénario fonctionne et n’hésite pas à rappeler que la nouvelle génération nordiste n’use pas du parler historique de la région (parceque oui, vous l’entendrez trés peu parler si vous y venez aujourd’hui), ni que les clichés sur les gens vivant dans l’une ou l’autre ne sont pas toujours justifié.

Alors certes, tout n’est pas réussit. Certains gags sont des repompes de Bienvenue chez les Ch’tis ou de ses sketchs, et les acteurs, bien que venant tous du Nord pour ceux qui incarne la famille (Valérie Bonneton est de Somain, Pierre Richard de Valenciennes, Guy Lecluyse de Tourcoing, Line Renaud de Nieppe, Dany Boon d’Armentiéres) force clairement leur ch’tis par moment.. Certains plus que d’autres. On peut aussi regretter une scéne en mode défilé de caméos (Pascal Obispo, Arthur, Claire Chazal, Kad Merad...) dont on se serait passé car ils sont tendances à sortir du film, même si c’est fait de maniére cohérente. Des défauts donc, pour un film finalement pas si mal que ça donc !