Une médaille de bronze honorable

La Couleur de la Victoire (titre prétentieux en VF pour Race) est typiquement le film engagé qui veut faire passer un message par tous les moyens. Ici, au travers du biopic de la légende Jesse Owens, pulvérisateur de record, c'est le racisme qui est pointé du doigt.
Pendant que Jesse Owens tente se s'en sortir dans son parcours d'athlète noir, les diplomates tentent de convaincre Goebels (ministre de la propagande) à autoriser les athlètes juifs à participer aux JO de Berlin. Problème : l'Amérique ségrégationniste a t-elle des leçon de morale à donner à l'Allemagne nazie? Qui sont les vrais méchants? L'histoire est écrite par les vainqueurs. Bon OK, les américains n'ont pas commis de génocide (du moins pas au 20e siècle), la comparaison est donc excessive.
Le gros problème avec ce film c'est qu'il n y'a rien pour appuyer ce message. Le scénario est plat, il aurait fallu des scènes tendues et des acteurs plus charismatiques pour donner vie au discours. Tout ça, sans être foncièrement mauvais, n'est pas très réussi. En revanche certains faits historique ont été réécrits pour servir le message, méthode discutable, mais tout le mode le fait non?
Un film assez moyen auquel j'adhère quand même pour la bonne leçon de morale.