Grand favori et vainqueur des Oscars 2018, The Shape of Water mérite bien sa jolie réputation ! Guillermo del Toro signe ainsi une œuvre unique en son genre – je ne suis pas un grand amateur de son cinéma, pourtant ! –, où les genres s’entremêlent délicieusement pour le plaisir de nos yeux.
Le Forme de l’Eau est un conte de fées comme les autres, avec la sempiternelle histoire d’Amour impossible à la clé. Cette romance est sublimée par Sally Hawkins, qui signe là une belle prestation d’actrice, qui vaut bien toutes les récompenses cinématographiques du monde. Michael Shannon joue très bien le méchant qui ne recule devant rien. Octavia Spencer vient apporter au long-métrage sa touche humoristique dont elle seule a le secret. Richard Jenkins vient, quant à lui, contribuer à l’aspect sensible et émotif du film.
Le thème de la solitude est assez récurrent dans The Shape of Water, en prenant différentes formes. Que ce soit l’héroïne, l’antagoniste principal ou les personnages secondaires, la solitude est fortement présente et l’empathie se ressent alors pour chacun d’entre eux. L’ambition est également représentée par le personnage de Richard Strickland, notamment à travers son désir de domination masculine.
Le scénario reste cependant classique dans son ensemble. J’aurais d’ailleurs aimé y voir plus de profondeur. En revanche, j’ai trouvé la séquence musicale assez culottée et bienvenue (on sent l’Amour que Guillermo del Toro porte au cinéma des années 50-60).
En résumé, La Forme de l’Eau est une œuvre poétique forte, qui ne laissera personne indifférent. En bien comme en mal.
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