De la poésie écaillée

La poésie de ce film est incroyable, très certainement dû au fait que l'actrice principale soit muette. Cependant je l'ai aussi trouvé très niais ( ce qui le rend sûrement poétique) mais surtout assez critique envers la société américaine des années 60.. J'ai aussi eu du mal à le plonger dans une catégorie. Fantastique-homophobe-raciste-violent-semi thriller ? Je m'y suis perdue.
D'autre part il est très simpliste dans le sens où pas mal de sujet sont passés à la trappe :
- L'origine de la "bete" , ça aurait quand même été interessant d'y apposer un retour sur son origine, le fait que cette créature ai été considérée comme un Dieu par certaines tribus, pourquoi ? A quel moment ? De quelle façon ?
- L'opposition entre les russes et les américains.. C'est très vague. On se doute bien que la guerre froide y est pour quelque chose mais un peu plus de renseignements n'auraient pas été de trop.
- Pourquoi d'un coup Eliza devient "zoophile" si on peut appeler ça comme ça.. à quelle moment ses sentiments se développent ? Un coup de foudre sans doute..

Bon, sinon à part ça, Sally incarne magnifiquement bien Eliza , elle arrive à transmettre son intimité et ses sentiments avec une simplicité incroyable.

Finalement, Del Toro nous aura une fois de plus exposé du fantastique sur fond de sujets universels et "graves".