La La Land est une jolie surprise comme il en arrive peu sur grand écran. C'est une comédie musicale moderne, désabusée et finalement assez désenchantée, lucide sur le monde dans lequel nous évoluons. Pétri de références aux films cultes qui l'ont précédé (Chantons sous la Pluie, Les demoiselles de Rochefort, Grease, mais aussi West Side Story, Sweet Charity, Boggie Nights, Shall we dance ou encore Moulin Rouge ou bien Drôle de Frimousse) c'est également une excellente comédie romantique avec des acteurs hors-pair (sans jeu de mots). Rien que pour ça, mais également pour tout le travail de réalisation que l'on devine derrière un film presque sans-fautes, La La Land mérite d'être vu.
Les couleurs très vives confèrent au film une atmosphère et une esthétique toutes particulières, toutes droit sortie d'une comédie musicale des années 1950. L'histoire est simple et reprend des thèmes classiques : histoire d'amour, quête d'ascension sociale et de reconnaissance professionnelle, incompatibilité entre la réalisation d'un rêve et ses aspirations personnelles - choix cornélien, somme toute. Stone et Gosling sont bons, spécialement dans les scènes chorégraphiées - et elles sont nombreuses. On imagine sans peine les heures de travail nécessaires à leur réalisation... Les costumes font très vintage, ce qui colle parfaitement à l'ambiance générale du film. On s'attache rapidement aux personnages - qui vivent somme toute une histoire d'amour assez banale - au point de tomber des nues pour le grand final. Enfin... Que dire de la bande-son ? Captivante, elle colle parfaitement au film, à son côté poétique et inexorable. La La Land c'est une histoire d'amour, mais c'est aussi l'histoire de la lutte du rêve contre la réalité - dans la lignée de l'héritage de toutes les comédies musicales.