Dans la famille Tourneur, je demande le père ! Je connais et j'apprécie bien ce que faisais Jacques Tourneur et j'entame la filmographie du père avec cette réécriture du mythe de Faust peut-être inspirée de la peau de chagrin de Balzac. Et j'aime bien le mythe de Faust. Le type au fond du trou qui pactise avec le diable.
Et dans le film on a un peu ça, une sorte d'atmosphère avec le diable qui est le plus malin qui roule ce pauvre peintre, qui joue avec lui, qui le pousse à bout pour avoir son âme. Limite je trouverai la fin trop "facile" ça se résout de façon trop mécanique pour être pleinement convainquant, j'aurai sans doute aimé un truc plus sombre.
Cependant comme je le disais l'atmosphère est là, avec l'histoire qui est racontée dans une auberge, les gens qui écoutent, tout ça est très propice à instaurer un climat. Après j'en aurai voulu plus, je suis sur ma faim. J'aurai aimé un diable plus inquiétant, plus de moments "expressionnistes", plus de suspens, plus de tension. Parce qu'en fait j'ai juste vu un bon petit film, mais je n'ai pas forcément ressenti le même génie de la mise en scène qu'il peut y avoir chez Tourneur fils par exemple.
C'est peut-être un peu trop plat, trop court. Et pourtant tous les ingrédients étaient là, mais ça n'a pas forcément pris autant que je l'aurai voulu. C'est le genre de film que j'aurai vite oublié malheureusement et pourtant ! Je pense que j'en attendais trop étant donné le patronyme et le sujet qui tous les deux me parlaient beaucoup. J'aurai aimé frisonner ! J'aurai aimé voir le génie du diable plus à l'oeuvre ! Du coup je préfère Faust de Murnau.