Alors, pourquoi demi-critique ? Et bien parce que j'ai flanché avant la fin et que je me suis endormi, une grande première pour moi au cinéma, mais fallait bien que ça arrive un jour. Ce n'est pas entièrement la faute du film mais plutôt d'une longue journée. J'ai bien conscience que ce n'est pas l'idéal pour étayer une critique, mais on va quand même discuter de ce que j'ai vu (la première heure), ça pourra peut-être être utile à quelqu'un. La note étant obligatoire pour publier, je me contenterai de lui donner un 6 qui correspond à la moyenne actuelle du film.


Duval, employé de bureau sans emploi suite à un burn-out, peine à retrouver du travail et au bout de deux ans de chômage, se voit contraint d'accepter un emploi mystérieux mais bien rémunéré. Ce synopsis me rappelle fortement un film que j'avais vu il y a quelques années et qui était très similaire, sauf que l'employé devait accomplir des tâches à priori dénuées de sens et qu'il ne rencontrait jamais son employeur. Impossible de retrouver son nom, si des experts de Sens Critique sont capables de se remémorer le film duquel je parle, merci de m'éclairer. Dans le cas de la Mécanique de l'ombre, Duval doit effectuer des écoutes téléphoniques et les retranscrire dactylographiquement (oui ce mot existe, j'ai vérifié) pour le compte d'un mystérieux employeur campé par Denis Podalydès (était-il bien nécéssaire de faire suivre son nom au générique de la mention "Sociétaire de la Comédie Française", ça fait un peu pompeux à mon goût, mais passons). D'abord anodines, ces écoutes deviennent de plus en plus dérangeantes et ciblées sur des personnalités de premier ordre.


Le concept de base du film n'est vraiment pas nouveau. Un citoyen plus ou moins lambda qui se retrouve confronté à des situations et des forces qui le dépassent, c'est déjà vu. Néanmoins, c'est bien traité. François Cluzet est très bon dans le rôle, l'ambiance est vraiment oppressante. Le personnage en lui-même est solitaire, ancien alcoolique et borderline dépressif, la photographie du film est très sombre, nombre de scènes se déroulent dans la semi-pénombre voire carrément de nuit, les personnages secondaires sont tous passablement désabusés, bref l'ombre dont il est question dans le titre du film est une référence aux coulisses du pouvoir et à ses magouilles internes, à l'espionnage, mais elle pourrait tout aussi bien s'appliquer à l'esthétique globale. La première heure consiste donc à poser le personnage et sa psychologie, à nous faire découvrir ce nouveau travail et son employeur, et à nous en faire progressivement comprendre les enjeux. Arrive ensuite le premier mini-twist.


Au cours duquel on découvre que Duval espionne en fait la DGSI.


A partir de là, l'histoire se complexifie et devient moins fluide, on a parfois du mal a suivre les enjeux et là où on essaie de nous amener et... c'est là que j'ai flanché. Je me suis néanmoins réveillé cinq minutes avant la fin et je pense avoir compris le twist final, néanmoins là encore si un lecteur ayant vu le film avait la possibilité de me PM pour en discuter et voir si j'avais vu juste au milieu de mon semi-coma, je lui en serais reconnaissant et j'essaierai d'étayer ma critique. Quoi qu'il en soit, ce que j'ai vu m'a donné envie d'en voir plus et de combler ma période de blackout, mais pas au point de retourner au cinéma uniquement dans ce but.


Désolé de ne pas pouvoir proposer pour l'instant une analyse plus approfondie.

Vonsid
6
Écrit par

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le 22 janv. 2017

Critique lue 542 fois

Vonsid

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