Producers Movies

Jaloux des succès monstres des univers étendus, les studios Universal se sont demandés qu'est-ce qu'il y avait dans leur catalogue pour réaliser le leur. Pas de super-héros. Pas de héros intergalactique. Juste des monstres... Bingo ! Et si on les réunissait pour, plus tard, qu'ils se foutent sur la gueule ? Ce paris est quand même osé : quel lien peut-il y avoir entre La Momie, Dracula ou l'Homme Invisible, si ce n'est qu'ils ont fait le succès du studio dans les années 1920 et 1930. Dans les années 1940, certains s'y sont essayés mais cela tendait vers le second degré. Qu'importe ! Universal veut un max de pognon et trouvera bien une astuce scénaristique.

L'objectif est clairement financier. On va choisir des stars pour les rôles titres, ça ramènera du monde. On va prendre des jeunes réalisateurs qu'on va pouvoir contrôler et qui respectera à la lettre le cahier des charges. On écrira des histoires avec un max d'action, ça plaira à de nombreux adolescents décérébrés. La Momie 2017 est un film de commande sans la moindre ambition artistique. Je ne peux pas cautionner cela.

On aurait aimé une surprise néanmoins, ce n'est pas le cas. Le long-métrage est un enchaînement de scènes d'action qui ressemble à un Mission Impossible avec une momie en plein milieu. Certes, on ne s'ennuie pas et l'ensemble reste distrayant mais c'est un grand minimum pour ce type de production. Tom Cruise fait du Tom Cruise, le personnage d'Annabelle Wallis est usante à force de crier et nous prend pour des cons à tout expliquer. Les autres sont écrits avec un manche à balai. Où est l'effroi, la peur et le suspense qu'on attend d'une Momie ? Au début du projet, les producteurs avaient déclaré qu'on aurait une Momie plus sombre que les films avec Brendan Fraser. Que nenni. Le personnage de la momie paraît être qu'un monstre basique. Et l'humour ? Très pataud. La plupart des réactions sont irréalistes face aux événements...

Voici donc un film sans caractère, une Momie transformée en blockbuster basique alors qu'on était en droit d'attendre une réinvention d'un des plus grands mythes du fantastique.