Une histoire d'amour

Je m'attendais à quelque chose de bien pire, en fait c'est une petite série B sympatoche.

C'est l'intrigue qui pose le plus de problème : trop de personnages avec une enquête qui se traîne un peu et quelques idées sous exploitées donnent quelques coups de mou. Au début j'étais un peu sceptique aussi : pourquoi envoyer des gens dans l'espace alors qu'on sait bien que dans le premier film ils avaient congelé d'autres cellules ; heureusement, cela a un sens, puisque cela permet d'en savoir un peu plus amis aussi de jouer avec la matière première de la créature. Je ne m'attendais pas à retrouver 2 des personnages principaux du premier film, c'est une bonne surprise. On trouve aussi de très bonnes idées, comme cet approfondissement de la créature dont les capacités plus 'pures' rappellent un peu plus l'Alien de Scott mais qui s'en démarque malgré tout par ces connotations sexuelles bien plus assumées. Si le premier était sagement érotique, ici on ne peut plus nier ce parallèle avec le plaisir, on assiste même à une copulation entre les deux créatures qui ne cessent de se chercher tout le long du film.

La mise en scène passe assez bien : pratiquement pas de CGI, on en revient aux bons vieux costumes et autres animatronics, ce qui permet de jouer un peu plus avec les textures, importantes quand on doit voir des sexes, des tentacules, des fluides en action. Le découpage est efficace, le montage est bien rythmé ; l'on appréciera le côté un peu expérimental quand il s'agit d'insérer des plans des créatures. L'on appréciera également la générosité en terme de gore : que de ventres éclatés, que de mises à mort graphiques ! Les créatures ne sont pas super jolies, surtout le male qui ressemble à un scarabée mal formé, mais au moins c'est de l'animatronic. Et puis on trouve toujours des plans nichons mais aussi un plan foufoune de la créature !

Bref, c'est pas vilain à regarder, juste que l'intrigue aurait gagné à être simplifiée.