Un pilote de l'US Air Force est pris dans un orage magnétique et s'écrase sur une planète tropicale inconnue après avoir fait un bon de plusieurs siècles dans le futur. Il n'a plus aucun contact avec son vaisseau père, ni avec la petite navette conduite pas un chimpanzé partie dans l'espace quelques minutes avant lui.


Seul au monde !


Mais "Gérard" n'a pas bien le temps d'analyser la situation. Il vient en effet de tomber au milieu d'une battue... où l'homme est le gibier. (Il n'a pas de bol tout de même : il avait toute une planète à sa disposition et il choisit de s'écraser à l'endroit exacte qu'il aurait dû éviter - fin de la parenthèse). Une espèce humaine primitive, chassée par des singes dominateurs. Chimpanzés, gorilles, orang-outans : toutes les espèces sont mélangées et co-habitent dans la haine commune qu'ils vouent à Homo sapiens (autant de chance qu'un chimpanzé s'allie avec un orang-outan qu'un homme avec un gorille - les barrières inter spécifiques sont, dans le monde vivant, des mûrs presque infranchissables).


Bien sûr, un singe sort du lot et s'insurge contre les mauvais traitements infligés aux humains (ce n'est pas bien ce que vous faites !)...


Fan de Tim Burton et amoureux de la version qui, en son temps, mit Charlton Heston en scène, j'étais avide de voir ce qu'allait faire le maître du scénario déjanté avec une telle matière. Les espoirs les plus fous m'étaient permis lorsque je me suis aperçu que j'avais déjà vu le film mais qu'il ne m'en restait absolument rien : pas très bon signe. La suite confirma ce pessimisme initial : cette planète des singes est une contre performance. Rien que du banal. Aucune idée originale, bourrée d’invraisemblable (toutes les espèces, homme et singes, ont évolué, mais la langue de Shakespeare n'a même pas été agrémentée de quelques mots nouveaux : tout le monde parle le même anglais châtié... ce qui rend les échanges plus aisés).


Un film convenu, sans surprise, dans lequel les gentils sont gentils et les méchants bien méchants. Caricature et manichéisme au menu de ce film décevant. Mon 04/10 est généreux !

BibliOrnitho
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le 3 janv. 2014

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