La planète des singes: l'affrontement fait partie de ces objets qui se voudraient intelligents, mais qui malheureusement ne s’en sont pas donnés les moyens. Il aurait fallu pour cela que ses auteurs aient eu une vision du monde un peu moins simpliste.
Le film nous présente la mise en place d’un conflit entre deux peuples, qui finissent par s’entredéchirer malgré les bonnes intentions de leurs représentants respectifs. Sujet qui nous renvoie directement au conflit israélo-palestinien. Sauf que les auteurs semblent vouloir nous démontrer qu'hormis une poignée d'élues, les peuples en question sont extrêmement manipulables, n'ont que haine et mépris l'un pour l'autre, et strictement aucunes intentions de communiquer entre eux.
Ruppert Wyatt avait réussi de son côté à tirer d’un modeste blockbuster estival un film narrativement dense, et techniquement très exigeant. Ce chapitre quant à lui joue sans aucune finesse la carte de la surenchère (plus il y aura de singes, plus grand sera le spectacle), sans prendre le temps de créer une quelconque tension dramatique. Et les scènes d’actions, aussi impressionnantes soient elles, manque cruellement d’inventions.
Alors que dans le final du premier volet les singes démontraient leurs acquisitions intellectuelles en utilisant l’environnement à leur avantage, ici l’affrontement est frontal et sans aucune trouvaille(s).
Une déception d’autant plus forte qu’il y avait vraiment matière à faire une vraie suite, pour peu que les scénaristes aient pris à cœur d’injecter un minimum d’ambiguïté et de complexité aux personnages.