Le singe est toujours singe, fût-il déguisé en prince...

Dix ans après la tentative quelque peu ratée de Tim Burton à ressusciter la saga, revoici nos fameux singes imaginés par Pierre Boulle et portés à l'écran avec la saga initialisée par Franklin J. Schaffner, cette fois-ci dans un nouvel univers. En effet, mélange entre reboot et prequel, ces Origines sont surtout l'initiative de créer une nouvelle franchise plus intelligente et plus dramatique que les œuvres précédentes, mettant en avant les bases de la future conquête des singes sur notre planète autant qu'une critique acérée de notre société, celle qui veut toujours aller plus loin dans la science à ses risques et périls...


Du roman de Pierre Boulle, le réalisateur Rupert Wyatt n'en conserve rien si ce n'est les fameux primates. Des cinq films des années 70, il ne place que quelques références discrètes et peu importantes, dispersant surtout des clins d'yeux au premier film à travers divers noms et autres répliques cultes. Un nouveau commencement donc, autant bienvenue que bien mené, le long-métrage alternant efficacement entre séquences d'action et scènes d'émotion sincères. Je dis 'sincères' car la barrière entre les singes numériques et les personnages humains est ici invisible : nous sommes face à des singes, point barre.


L'avancée technologique est telle que l'animation, la texture, le regard et autres détails travaillés sur les mammifères sont bluffants, en particulier sur l'évolution de César, véritable héros du film, qui passe d'un être apeuré à une véritable boule de haine avec progression et logique. C'est d'ailleurs là toute la force du film : mettre en avant son évolution, sa montée au pouvoir, sa rébellion contre ceux qui l'ont trahi...


Certes, le long-métrage possède quelques défauts comme une interprétation pas toujours excellente (que ce soit à cause de personnages transparents comme James Franco ou encore Brian Cox ou d'autres tout simplement inutiles à l'instar de Freida Pinto qui ne sert absolument à RIEN) ou alors à cause de certaines scènes poussives comme la "discussion" entre César et un orang-outan. Ceci dit, la mise en scène dynamique et époustouflante de Rupert Wyatt, servant d'excellents effets visuels et surtout un scénario intelligent, effrayant et émouvant comme on aimerait en voir plus souvent.

MalevolentReviews
7

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Créée

le 2 avr. 2019

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