Si on exclut un remake raté signé Tim Burton, La planéte des singes est une saga qui a globalement toujours su s’en sortir malgré quelques épisodes décevants. Et sa trilogie reboot avait trés bien débuté, qu’en est-il de la fin ?
Depuis « Origines« , La planéte des singes revient donc sur ce qu’il s’est passé avant les événements du film de 1968. L’affrontement semblait annoncer la fin inévitable. Suprématie doit surprendre le spectateur. Sauf qu’on connait déjà tous la fin. Le défi est de taille pour Matt Reeves et son scénariste Mark Bomback. Ainsi, le film début sur un acte guerrier, un affrontement de haute volée, pour ensuite prendre à contrepieds le principe du blockbuster en dévoilant une intrigue plus intimiste, lorgnant ensuite vers le film d’aventure et le film d’évasion.
Une approche osée, tout comme le reste le refus de faire parler ses singes pendant une grande partie du métrage, seul Cesar a la parole. Le résultat fonctionne et impose d’emblée le film comme le blockbuster le plus intéressant de l’été. Dans le détail, on peut lui reprocher des problémes de cohérences à certains moments mais ça n’empêche pas de se prendre au jeu et d’être régulièrement surpris. Notamment dans l’humour, rare et jamais envahissant, du film.
Le défi technique était aussi de taille. Et la réussite d’autant plus grande. Car si presque tout est numérique. les singes bien sûrs mais aussi les effets et une bonne partie des décors, ils sont tellement soignés, tellement bluffant, qu’on ne se sent jamais écrasé par le numérique, on est simplement impressionné par la qualité du travail effectué. Alors malgré un ventre mou en milieu de film, on ne peut que s’accrocher à l’histoire de Cesar, mais aussi comprendre celle de son ennemi (Woody Harrelson), dont les motivations ont aussi été réfléchi. Un film à voir !