La Princesse et la Grenouille
6.4
La Princesse et la Grenouille

Long-métrage d'animation de John Musker et Ron Clements (2009)

A l'heure des films d'animation en image de synthèse, de la 3D, et de l'uniformisation malencontreuse qui s'en dégage, il est bon de voir qu'il peut encore y avoir de la place pour des dessins animés "traditionnels" comme l'étaient les Disney de l'ancienne époque, où comme le sont les animés japonais. Il n'est pas question de rejeter toute les innovations en terme de création et de design mais si l'image de synthèse prend tout son sens lorsqu'il s'agit de donner vie à des jouets en plastique, cela ne semble pas toujours pertinent selon l'objet traité.

Avec La Princesse et la Grenouille, les dessins faits à la main permettent de retranscrire la particularité de la Louisiane avec des couleurs chaudes, la moiteur du bayou, l'éclat des réceptions privés et des fêtes carnavalesques et la noirceur de la sorcellerie vaudou. Le résultat est magnifique, on a devant les yeux un Disney classique mais en plus éblouissant encore grâce à la modernité du rendu et l'on se régale à chaque instant, frémissant devant les étincelles colorées qui s'agitent à l'écran, devant les mouvements déliés et entraînant des personnages, leur moue badine, moqueuse ou rêveuse.

Mais réduire le dernier Disney "classique" à une réussite esthétique et visuelle serait injuste ; le rythme est très bon, balançant entre répliques piquantes, moments de poésie et de tendresse, action rigolote et musiques jazzy. Pour être honnête et un tant soit peu objectif il convient d'avouer que les chansons ne resteront pas dans les annales ni ne figureront parmi les plus marquantes de la filmographie Disney mais elles suffisent à assurer la cohérence de l'ensemble et à rythmer agréablement les séquences intermédiaires de l’œuvre.

Les personnages sont sympathiques, le twist final est bien trouvé et l'on passe un très bon moment devant ce qui n'est pas un Disney au rabais mais bel et bien un classique à sa place dans l'ensemble de l’œuvre de ce cher Walt.

On se dit alors que l'animé traditionnel se doit de perdurer au côté du film d’animation en image de synthèse ; une telle cohabitation n'en sera que plus profitable aux deux genres... et au spectateur !
ngc111
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le 13 janv. 2013

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