Premier film produit par Kirk Douglas, celui-ci n'a pas choisi un sujet facile. En effet, ce film parle d'Indiens, mais en des termes positifs. Cela peut donner à sourire, mais les cas furent très rares dans ce sens, avec l'admirable La flèche brisée, où ces gens-là furent traités avec respect.
Le film raconte comment Douglas, qui joue un éclaireur ayant connu les Indiens par le passé, doit convaincre un chef indien de laisser les Blancs traverser un convoi sur leur territoire. Évidemment, rien ne se passe comme prévu, et l'amour (via fille du chef) va s'en mêler, mais aussi les batailles...

Si le rôle de Kirk Douglas est important (il est l'initiateur du projet), il en faut pas mésestimer celui d'André De Toth. Non, ce ne fut pas qu'un simple faiseur, il a été aussi responsable de grands films tels que Chasse au gang, Pitfall, Femme de feu, L'homme au masque de cire, et le magnifique La chevauchée des bannis.
Dans ses précédents films, il a souvent proposé un personnage de femme forte, et c'est le cas de celui joué par Elsa Martinelli, qui joue la fille du chef. En plus d'être un sommet de beauté ; d'ailleurs, son premier plan la voit baigner nue dans la rivière, qui a inspiré une des photos les plus célèbres quand on parle du film.

Comme je le disais, le film prend position pour les Indiens, car ici, ils paraissent plus "civilisés" (j'insiste sur ce mot) que ce qu'on voyait auparavant quand on les voyait dans des films. Ils représentent la raison face au drame qui va se jouer et provoquer une guerre entre eux et les Blancs. Filmé dans un superbe Technicolor et un Cinemascope qui claque bien, c'est le genre de western qui me passionne, et tourné sans bouts de gras ; 1h28, et pas une seconde de plus. On retrouve un peu la rigueur d'un Raoul Walsh ou d'un Budd Boetticher dans la rapidité des plans.

Si l'omniprésence de Kirk Douglas, souvent filmé dans son meilleur profil, peut parfois agacer, mais il reste très bon, il n'est pas moins que La rivière de nos amours (titre français pourri, car il laisse croire que c'est une romance, alors que non) reste un excellent film, et sur un sujet peu courant.
Boubakar
8
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le 7 nov. 2013

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Boubakar

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