Kill Bill 1968.

Difficile d'évoquer ce film sans dévoiler son argument principal, qui tourne autour d'une histoire de vengeance implacable perpétrée par Jeanne Moreau. Il y a comme une ambiance entre le Hitchcock et l'épisode de Columbo dans ce film. La bande son, d'ailleurs, est de Bernard Herrmann qui ici se parodie presque.

On suit un jeu de massacre dont les tenants et aboutissants ne seront pas vraiment connus, et le film reste au fonds entre deux chaises : divertissement macabre ou fable illustrant la vanité de la vengeance ? Sans doute cette absence de choix est-elle délibérée. Il faut reconnaître à Truffaut un grand formalisme, et la direction d'acteurs est bonne, encore que Jeanne Moreau ne me semble pas ici pleinement exploitée, Truffaut lui a demandé un peu trop d'être éteinte. La galerie d'acteurs hommes est parfaite, et il faut bien reconnaître que Denner rafle la mise. A noter que Claude Rich jeune a un petit côté Robert Duvall.

La mariée était en noir est un Truffaut formellement maîtrisé mais qui fait un peu fauché et se cherche un peu. Le tenant de la Nouvelle Vague affronte ici le risque de se scléroser en restant trop dans l'ombre du maître Hitchcock.

Synopsis.
Une femme cherche la trace d"un homme et s'infiltre à son mariage. Elle se joue de lui et le pousse du haut d'un balcon, tout en dévoilant son nom : Julie Kohler. Elle envoie à un homme romantique un billet pour un concert, où il la retrouve, charmée par cette inconnue. Elle retrouve ensuite un homme politique vaseux, qu'elle tue en, je crois, l'asphyxiant dans un placard.