Dans "La Piel que Habito" on retrouve tout ce qui est bon chez Almodovar, le thriller passionnel et la sensualité transpirante, dans ce film il va encore plus loin dans l'exploitation thématique.
Le scénario est audacieux et bien amené avec cette transformation physique par le biais d'un procédé chirurgical révolutionnaire, où au premier abord on ne se doute pas de qui se cache derrière ce cobaye, tout est savamment construit et étudié. La réalisation est excellente, avec quelques ingéniosités, la mise en scène reste sans faute avec un Antonio Banderas des plus glaçant, ainsi qu'une très bonne prestation de Elena Anaya qui démontre un talent indéniable. Le seul défaut que je peux trouver à "La Piel que Habito" c'est son rythme au début du film, il a vraiment un peu de mal à commencer, heureusement l'intensité monte finalement d'un coup et nous permet d'apprécier cette intrigue sous fond de désir, souffrance et complexité sentimentale.
"La Piel que Habito" reste un très bon Almodovar, intense, fascinant et très intéressant de par sa maîtrise stylistique.