Thanks for the wings!

Noël arrive, et avec lui son chapelet de visionnages incontournables pour nous réchauffer le cœur en ce début d'hiver non recouvert de neige, alors que la famille débat de l'endroit où nous fêterons Noël et ce que nous y mangerons.

Portée donc par les conseils d'un Hypérion visiblement encore ému, je regarde pour la première fois It's a wonderful life de Frank Capra, et j'essuie des larmes de ma figure déformée par l'émotion.

Sous une direction exemplaire au rythme idéal et un casting aux petits oignons - le sourire de Donna Reed, le rire de James Stewart, le visage plein de bonhomie de Henry Travers, etc. - La vie est belle vous délivre le plus simple mais le plus nécessaire des messages. Il faut le voir, en particulier si vous vous sentez bouffé-e par le cynisme ou le désespoir, ou si vous vous demandez si ce n'aurait pas été mieux si vous n'étiez pas né-e (absurde, je dis, absurde).

La vie balaie vos rêves, elle vous donne gifle sur gifle, vous vous retrouvez con avec une multitude d'aventures que vous n'avez jamais faites, que vous ne ferez peut-être jamais, et à cause de ça, vous pouvez peut-être vous dire que ça n'a servi à rien ; que vous n'avez rien fait, rien accompli, que vous êtes un échec. Alors oui, George Bailey est un homme ultra compatissant qui passe à peu près toute son existence à faire le bien, mais je pense que ça vaut pour tout le monde. On n'accorde pas assez de valeur au bien qu'on fait aux gens et à ce qu'on a pu accomplir, cahin caha, avec nos moyens bien à nous.

En fait, ça me rappelle un peu le passage d'un autre film, "Là-haut", le passage où le héros ouvre et feuillette l'album le plus important de sa vie. Marrez-vous, mais ça a créé une émotion similaire dans mon petit cœur de glace. La vie, c'est jamais ce qu'on a prévu qu'elle soit, on se retrouve en costard cravate alors qu'on voulait rejoindre le bagad de Lann-Bihoué, on vit en banlieue américaine alors qu'on voulait voyager en Amérique du Sud... ok, certes. Mais regardez ce que vous avez fait à côté.

Je le reverrai, mais avec des mouchoirs ce coup-ci.