Le sens de la vie
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Ok alors primo le film est très mal vendu. Moi je croyais que c'était une œuvre familiale, le genre Noël, les chaussettes, la peau d'ours, le bousin à mater avec tes gosses au coin du feu quoi, mais en vrai pas du tout. Le truc c'est un vrai film de boules, et hardcore avec ça, du masochisme pleine barre.
George c'est un peu l’extrémiste de la lose. Déjà il s'appelle George ; difficile de faire plus loser. Si, peut-être Franklin ou Théodore, mais George, ça la fout mal... Au moins son frère ils ont eu la décence de l'appeler Harry. Bon et puis George en plus il est moche. Pas moche moche hein, mais faut voir les proportions, on dirait que son fute lui arrive au bide, mais en fait c'est la fin de ses jambes. Et aucun effort sur ses bras, il les laisse traîner derrière lui on dirait un gorille ; enfin c'est pas avec une ganache pareille qu'il va se taper Kim Novak ou Katharine Hepburn quoi.
Bon bref, donc George, la lose.
Ça commence il perd une oreille en sauvant son con de frère, alors que le gars est quand même assez débile pour descendre une piste de luge juste devant un trou dans la glace - tout ça pour qu'au final ce gros ingrat le laisse pourrir dans son trou et aille se la couler douce avec une actrice porno en brassant des millions. Ensuite il sauve son boss de la prison et l'autre le remercie en lui refaisant la tronche à coups de truelle. Il fait des pieds et des mains pour prêter de la thune à des irresponsables mais tout le monde lui crache à la gueule dès qu'il y a plus de maille dans le coffre. Il refuse de participer à la mise en place d'une révolution technique qui le rendrait riche parce que, oh, pouaf, hein, bon. Et pour couronner le tout sa gamine est trop mongolo pour jouer correctement la lettre à Élise alors au bout d'un moment, George, il en a gros quoi, et il décide de se taper un 50m nage libre par moins 20 avec un boulet accroché aux guiboles.
Sauf que même Dieu lui pisse au cul. Parce que pour le remercier de toute sa sublime chrétienté faut voir l'avion de chasse qu'il lui envoie, moi perso je suis au bord du suicide et je vois un vieillard bedonnant le genre Prof dans Blanche-Neige mais avec l'intelligence de Simplet prétendre qu'il est l'envoyé de Dieu pour me sauver les miches je me taille les veines plutôt deux fois qu'une en déféquant sur toutes les religions possibles mais George non, non, lui, c'est le genre de gars il prend toute la misère du monde sur lui, et même celle du dessus tant qu'à faire. C'est en promo.
À partir de là l'histoire vous la connaissez, même Donald (le canard, pas le président) a eu droit à une adaptation : Simprof va envoyer George dans un monde où il existe pas et George va le vivre comme un véritable traumatisme - parce que dès qu'il y a deux boîtes de strip-tease apparemment c'est bon c'est l'antichambre de l'enfer -, se rendre compte de sa qualité christique intrinsèque et revenir tout fringuant décidé à continuer de souffrir ad vitam. À la fin tout le monde lâche sa thune pour être aussi loser que George et puis ça finit en orgie (en orgie code Hays entendons-nous bien, c'est-à-dire en chantant des chants de Noël et en pleurant les yeux exorbités).
La morale de l'histoire ? Tends l'autre joue. Et le bras. Et les deux fesses. Et mets ta main dans le sanibroyeur.
Tout ça pour dire que l'auto-flagellation a quand même ses limites. Je sais que c'est très chrétien d'être un loser mais y'a un moment ça n'a plus aucun sens, qu'est-ce que ça va être la prochaine fois, un film où un campagnard se mettrait à déblatérer pendant 24 heures au congrès américain jusqu'à faire changer d'avis des politicards véreux, n'importe quoi, non mais je te jure, de qui se moque-t-on, soyons sérieux.
Bon et à part ça j'ai pleuré. Heureusement que je suis bon public.
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Créée
le 9 janv. 2015
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