Changer de ciel et s’envoler loin de ce Sacramento si ennuyeux, loin de cette mère sans cesse sur son dos… Voilà ce dont rêve l’oiselle Christine.
« Celui qui parle d’hédonisme californien n’a jamais passé un Noël à Sacramento », affiche-t-on d’entrée de jeu. La capitale de l’Etat ne résonne pas comme San Francisco, mais s’avère-t-elle plus morose que ses autres consœurs ? Dans la tête d’une jeune fille plutôt fantasque, née du « mauvais côté des rails », la réponse n’est qu’évidence. Issue d’une classe moyenne en proie à des difficultés économiques, Christine salive devant les luxueuses maisons des beaux quartiers et s’imagine vite croquer la Pomme à pleines dents. Autorebaptisée « Lady Bird », elle a hâte d’en finir avec le lycée pour enfin déployer ses ailes dans les airs new-yorkais.
Cette quête de soi transpire la vie, ses petits bonheurs et inévitables déceptions. Sur un rythme soutenu, ce joli portrait enchaîne les scènes courtes, qu’elles soient piquantes, amusantes ou plus mélancoliques. Une première expérience derrière la caméra pour Greta Gerwig, moins anticonformiste peut-être, mais plus touchante qu’attendu.
7/10
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