Le dernier film de la Trilogie du Dollar se démarque de ses aînés déjà par le nom mais aussi par la mise en scène.
Les scènes sont cette fois beaucoup plus longues et détaillées et se distinguent les unes des autres. Les plans sont plus fixés sur les personnages que les précédents films. Mais ces changements sont surtout remarqués par l'ambiance, plus réservée et plus calme. Les combats aux revolvers se font désormais plus rares et l'attention est portée sur la condition de vie de l'ensemble du contenu de l'Ouest et de ses personnages. Les décors sont plus sobres et les scènes plus humaines. Seuls les personnages restent dans la lignée de la trilogie de Leone.
Le film est un excellent spectacle, bien qu'un peu long, avec des scènes variées et propres chacune. L'ambiance spaghetti est moins présente qu'avant mais l'ambiance western est bien là. Ce qui en fait un chef d'oeuvre unique en son genre qui peut se vanter d'être différent des autres westerns.
Pour moi, ce film représente aussi une sorte de transition pour Leone. Le film garde les éléments qui ont fait le succès du précédent volet de la trilogie, c'est à dire les acteurs, l'humour, les personnages.
Mais si je dis que le film est une transition, c'est qu'il mélange les ingrédients de la trilogie du dollar avec les éléments qui caractériseront les derniers films de Leone, que l'on retrouvera juste après avec Il était une fois dans l'ouest : la lenteur globale du film, les longues scènes, des dialogues simples. Dans les trois derniers films de Leone, le western servira à Leone de décor pour une sorte de leçon de psychologie et d'humanité avec ses personnages, le tout sur une ambiance de film glaciale mais propre. La psychologie et le style de scènes de fin de Leone sont également très présentes dans ce troisième volet de la trilogie du dollar mais l'ambiance est plus décontractée, d'un côté plus joyeux mais aussi assez désespéré, le tout fait avec beaucoup d'humour et de satire.
Le bon, la brute et le truand est une sorte de renaissance dans les westerns de Leone, après le style particulier des deux premiers volets de la trilogie. Ce troisième film bascule petit à petit dans le style de la seconde période léonienne. Une sobriété qui arrivera dans Il était une fois dans l'ouest que l'on retrouve dans ce film mélangé au côté burlesque de Et pour quelques dollars de plus et Pour une poignée de dollars.
Chef d'oeuvre aussi, un peu moins enthousiasmant que le précédent volet, mais un poil seulement.

Créée

le 5 nov. 2012

Critique lue 431 fois

Marty Lost'evon

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