Le Bon, la Brute et le Truand par --------------------

Quand j'étais enfant, j'ai eu l'occasion de voir deux films mythiques du western italien : Il était une fois dans l'ouest, et Mon nom est personne. J'en ai gardé un bon s(ouvenir, surtout des ambiances, des impressions. Le western spaghetti à donc une place à part dans mon coeur.

Il y'a trois jours, je me suis rendu compte d'une énorme lacune dans ma culture cinématographique : je n'ai jamais vu la trilogie de l'homme sans nom ! Heureusement, je vis encore chez mes parents, ce qui a un avantage certain : J'ai à disposition la vidéothéque de papa. Et ça, ça vaut de l'or. Il y'a trois jours, donc, je lance Pour une poigné de dollars.

Une claque ! Le scénario, le jeu d'acteur, l'ambiance, la musique, la photographie, tout y est parfait. Je suis donc motivé à regarder la suite, ... Et pour quelques dollars de plus. Sergio Léone fait plus grand, plus fort, reprend son héros mais le place dans une situation différente : Je préfère tout de même le premier au niveau scénario, mais la présence de Lee Van Cleef contrebalance parfaitement le tout. Cet après-midi, je me lance dans le dernier volet de cette triolgie : Le bon, la brute et le truand. Après un premier film plutôt court (1h30), un second un peu plus long, dans la veine des plus grosses productions (2h), ce dernier chapitre me semble plutôt long : 3h. Ca me promettait une belle épopée en guise de prequel au deux autres. En plus, Lee van Cleef est de retour, dans un autre rôle.

3h plus tard, je suis époustouflé. Tout reste dans la veine des autres, sans tomber dans le piège de la répétition.

Déja, le montage. Les plans longs, sans action aucune, dans un calme plat, sont magnifiés, d'une beauté sublime et captivante. Rien au monde ne ferait décrocher le regarde de l'une de ces si belles scènes, de peur de rater le moment où tout se passe. Rien à dire, c'est beau. Les gros plans sur les yeux font un peu "too much" quand on y repense, cependant en plein film il n'y a rien de choquant. Le procédé n'est pas exagéré. Les scènes de combats sont bien rythmé, et on tremble à chaque coup de feu.

Les acteurs ? Clint Estwood est magique. Franchement, c'est absolument magnifique de le voir interpréter ce personnage, dont l'on ne sait rie, on en peut que supposer sa vie et ses motivations au vu de ses actes. En effet, même ses paroles sont rares, ce qui rajoute à l'ambiance. Ma plus grande peur, quand je regarde un film "qui se passe avant les autres", c'est d'en apprendre trop sur un héros qui était jusque là englobé de mystère. Ici, rien du tout. On voit l'une des premières aventures de l'homme sans nom, sans pour autant en savoir plus sur ses origines. L'imaginaire travail donc beaucoup pendant ce film. Lee Van Cleef est fabuleux. Autant que dans le volet précédent, c'est dire le talent de l'homme, surtout quand on voit le changement radical qui s'opère dans le rôle. Eli Wallach m'était totalement inconnu avant ce film. Cet homme s'en sort à merveille, son personnage est attachant en même temps que détestable. Magnifique casting donc !

La musique de Moriconne : Oh mon Dieu. C'est absolument génial, incroyablement magnifique, c'est un chef d'oeuvre. La musique fait toutes les scènes, elle accompagne et porte ce film dans les plus hautes sphéres de l'art. La violence qui se dégage de ce film est magnifié par cette sublime musique. Elle lui permet d'accéder au rang d'épopée.

Ce film mérite sa place dans le top 111.

Par contre, je préfère quand même Pour une poigné de dollars !