Pinochet, l'océan et les Indiens

J'avais découvert Guzman avec son documentaire Nostalgie de la Lumière qui m'avait pas mal plu. J'ai donc décidé de suivre la carrière du cinéaste chilien et Le Bouton de Nacre, sorti deux ans après celui cité plus haut, est arrivé sur ma pile de films.

Sa durée assez courte a fait en sorte qu'il passe à la casserole avant pas mal d'autres oeuvres. J'ai découvert un documentaire à l'image de ce qu'avait déjà fait le cinéaste pour son précédent film. Une oeuvre poétique mais également très engagée d'un point de vue politique. A travers l'eau et les étoiles, le cinéaste revient vers les origines de son pays, les premiers habitants indiens qui ont subi un massacre à l'époque et que le Chili ne semble pas reconnaître actuellement.

A travers aussi l'océan (c'est le pays avec le plus grand nombre de kilomètres de côtes), Guzman évoque le gâchis du Chili qui n'a pas su tirer à profit la richesse que pouvait lui offrir l'eau.

C'est enfin, également, une oeuvre qui met en avant le massacre de bon nombre d'opposants politiques lors de la dictature de Pinochet. Là aussi, c'est un thème que le cinéaste évoque de manière très récurrente.

Peut-être que le côté trop onirique et poétique de l'oeuvre me donne parfois l'impression que le film perd en force. Peut-être aussi que de traiter d'autant de sujets en si peu de temps ne permet pas de s'attacher à tout comme chaque thème le mériterait, même si l'oeuvre est déjà en soi très riche.

C'est néanmoins la confirmation que Guzman est l'un des documentaristes les plus intéressants du cinéma moderne.