Je plaisante : Brio Lobo___

Dès le départ : planquer les faiblesses sous les discours de supposés maîtres (Lévi-Strauss, Gainsbourg, Brel...)... et s'autoriser.

Conte de fées Apple~Coca-Cola :

-- vigile noir qui (scène 1) ne contrôle que la maghrébine [ classique, non ? ]

-- prof qui, en fin d'altercation avec Neïla (elle est arrivée à la bourre), lui reproche de se vêtir de "haillons" [ re-classique à Assas, non ? ]

-- le même prof s'adressant à 100-200 étudiants, le plus sérieusement : "Mes chers enfants..." [ la règle, non ? ]

-- le président d'Assas (tronche d'étudiant attardé) qui annonce sur le lieu du crime... le concours d'éloquence ! [ Sa sré bien qu'le facho i coache la sister, wesh... ]

-- maman de Neïla, sexy, cuir noir [ la mère de banlieue est R'n'Roll, comme chacun sait ]

-- le copain (blanc) de Mounir hélé par son père : "Tu montes... tout de suite". [ y a d'la rigueur parentale à donf' dans les banlieues ]

-- Mazard prend en charge Neïla pour sauver sa peau à la fac [ que des fumiers, ces profs blancs ! ]

-- Neïla joue au "loup-garou" avec ses potes [ en banlieue, on kiffe l'éloquence et les jeux innocents ]

-- Mazard mange seul, boit, s'en prend à une femme à chienchien [ mâle blanc si malheureux ]

-- Neïla apprend le mot "panurgisme"... et lit Rabelais en rentrant chez elle [ voilà une-nana-qui-n'en-veut ]

-- grand-mère voilée-couscous-rigolade mais... super à cheval sur la tenue ; pas de chaussettes trouées ! [ hmm... l'avait pas tort alors, Mazard / 'haillons' de Neïla ]

-- entraînement de Neïla, douce, plus farouche [ homme blanc savoir dompter ]

-- petit gommeux au premier tour [ pas été bien entraîné, lui, et surtout, ne connaissait pas les règles ; de bons vilains fachos débiles à Assas, en tout cas, hein ?! ]

-- "Fissure-la" dit le petit de 8 ans ; grand-frère pas content de sa vulgarité précoce. [ 0 inquiétude ; l'enfance de banlieue est sous haute surveillance ; paix sociale assurée ]

-- Mounir & Neïla se 'mangent la bouche' devant un Tabac-Journaux-Loto-Bar-Brasserie
[ on peut encore picoler en banlieue parisienne ! ]

-- Mazard (avant-dernière scène) s'essayant joyeusement à l'insulte à la mode banlieusarde... [ ben voyons ]

(...)

Saloperie finie à l'urine ! ... Fin de race raciste ! ... Espèce de bâtard !.... non... non... non : de même pas bâtard ! ... Mange tes morts, toi et ta pute de mère !

Le film finit (presque) sur cette envolée. L'éloquence de Créteil, c'est bien aussi, finalement.
Mieux, même, puisque c'est fun...

Le grand Daniel Auteuil, partenaire d'une Jordana trop souvent poussive --- cf. sa tirade finale, pourtant cruciale, au conseil de discipline : une lycéenne s'essayant au théâtre ---n'y croit pas.

Moi non plus...

Arnaud-Fioutieur
4

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le 8 nov. 2022

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