Il était une fois le cinéma français - Hors-série n°1 : La naissance du cinéma parlant

Voici la suite de ma série documentaire sur le ciné :
https://www.youtube.com/watch?v=yhaMJxgyZ6s


C'est un épisode hors-série consacré spécialement à la naissance du cinéma parlant.
J'y évoque les débuts du son au cinéma (les pianistes, les fosses à orchestre, les machines à bruitage), les exploits techniques réalisés par les ingénieurs qui ont révolutionné le cinéma, et les différentes machines d'enregistrement du son, les procédés (en essayant d'être compréhensible et accessible pour le plus grand nombre, ce qui n'était pas simple), les premiers films parlants (et les premiers dessins animés/karaokés), le métier d'ingénieur du son, les réticences chez les grands réalisateurs à travers le monde (Chaplin, Ozu, Clair, Eisenstein), et pas mal d'extraits de films, pour resituer l'atmosphère de l'époque pré-1930.


Bref y a beaucoup d'informations condensées dans un format plus court que le premier épisode, puisqu'ici ça ne dure que 20 minutes !
(pour voir le premier épisode consacré au cinéma français en 1930, c'est ici que ça se passe :
+ le texte qui présente mon projet )


Et évidemment, j'étais obligé d'y insérer l'extrait "You Aint Heard Nothin Yet" du chanteur de jazz !


Venons-en au film :



Sa réputation de premier film parlant est un peu usurpée



D'abord, parce qu'on y parle très peu, le film est pour l'essentiel muet avec les dialogues en intertitre.


Ensuite parce que Gaumont faisait déjà du parlant dès 1902 (!!) avec un système très similaire au Chanteur de jazz.


Le système "vitaphone" du chanteur de jazz combine "simplement" un tourne-disque et un projecteur : le technicien dans la salle de projection doit veiller à maintenir en permanence la synchronisation entre l'image et le son pendant la diffusion. Bref un système très artisanal, assez lourd et peu fiable, qui sera très rapidement abandonné par les sociétés de production qui vont trouver le remède absolu et génial :



L'enregistrement du son sur film



La révolution elle est là, et m'a franchement sidéré.
Les mecs vont réussir à transformer le son en image et l'imprimer directement sur la pellicule à côté du film. Et l'image redevient son. La synchronisation est dès lors parfaite, plus besoin de réglages en temps réel et à l'arrache grâce à ce coup de génie scientifique.



Sinon le film ?



Honnêtement il n'est pas follement trépidant. Cette histoire de chanteur fils à maman (il n'arrête pas de répéter "mammy !! mammy", un peu à la manière de popeye et son pôpa), tiraillé entre sa famille, sa religion, et sa carrière personnelle, est pas extraordinaire à suivre, la love story est inexistante, et c'est légèrement longuet.
Mais bon certaines chansons font le taff (surtout "Blue skies", un des rares moments du film où il se passe véritablement quelque chose), et le blackface final m'a personnellement bien fait rigoler (surtout la moumoute frisée, un grand moment de n'importe quoi). Mais le film ne vaut surtout que pour son intérêt historique.

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le 10 févr. 2019

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KingRabbit

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