Je n'avais pas lu le bouquin de Lauren Weisberger, portant le même titre, qui était pourtant un succès fou. Disons qu'après avoir lu Blonde Attitude, de Plum Sykes, j'avais dans l'idée d'avoir fait le tour de la littérature "gossip' girl", ces pétasse new-yorkaises ultra-fashions et prêtes à tout pour porter les dernières tendances, que nos pétasses parisiennes n'arrivent même pas à égaler. Et ce n'est pas faute d'essayer, croyez-moi.

C'est l'histoire d'une jeune fille qui vient du tréfonds des USA, Andrea, "mais on m'appelle Andy", qui vient habillée à Runway comme j'irais faire les vendanges. Evidemment, elle se fait ramasser par ce monde cruel et superficiel qu'elle ne connaît pas encore, mais après avoir montré qu'elle n'était pas une blonde aux cheveux lissés et à la cervelle inexistante (elle est brune, ça aide), elle renvoie un peu chier la patronne, The Big Boss, qui finalement lui laisse sa chance.

Bon l'histoire en soi n'a rien de passionnante ni de philosophique, c'est une jolie petite comédie. J'ai adoré Meryl Streep dans ce rôle de garce, ahhhhh, s'en était jubilatoire. Je l'avais vue auparavant en psychologue un peu larguée et j'avais déjà bien accroché, mais là, c'est dans un contexte radicalement différent que je suis tombé amoureux. Il faut dire que j'avais lu l'interview de Télérama avant, alors j'imaginais le personnage.

Pour le fond, bon, ça nous rappelle que la célébrité, ça fait perdre ses amis, qu'avoir une vie superficielle n'apporte rien si ce n'est des faux semblants, une vie pourrie (voire pas de vie, en l'occurence), et que rien ne vaut les soirées "pipi caca" avec ses amis de toujours. "Tu n'es plus la Andy que j'ai toujours connu", réplique culte, une loie récente américaine obligeant manifestement chaque production hollywodienne à la placer dans les dialogues.

Globalement, et parce que je m'étale, c'est un gentil film, ça ne casse pas quatre pattes à un canard mais on rigole bien. Contrairement à mes amies du sexe opposé, je ne nourris aucun complexe sur mon style vestimentaire, avant ou après le film. Je rêve juste, comme tout le monde, de ce pouvoir ultime qui fait que l'on a pas besoin de hausser la voix pour détruire, et qu'un seul mouvement de cil, qu'un seul pincement de lèvre, ou petit geste de la main, peut changer une carrière, la briser comme la propulser.

"That's all".
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le 7 janv. 2011

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Brice B

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