Le Goût des Merveilles laisse les gros sabots dans le placard et les artifices dans la penderie. Empli de douceur et loin du cynisme ambiant, il nous parle de la différence et de son acceptation. Dans le décor d’une Drôme verdoyante, le réalisateur Eric Besnard prend le temps de montrer les choses, immortalisant de poétiques instants de communion avec la nature. Evitant les clichés habituels pleins de bons sentiments et les caricatures (notamment dans la psychologie des personnage), le film amuse, attendrit et fait du bien.
L’effet feel good est dû en grande partie au personnage de Pierre (incarné par Benjamin Lavernhe, sociétaire de la Comédie française), faux misanthrope au regard bienveillant, dont le décalage fait la force. L’alchimie entre le jeune homme et Louise (Virginie Efira, rayonnante), palpable à l’écran, donne à leur romance une dimension merveilleuse et fragile. Un lien délicat autour duquel se noue l’épanouissement d’êtres marqués par les difficultés de la vie.
Dépourvu de tout mauvais esprit et de méchanceté crasse, Le Goût des Merveilles s’offre comme un bonbon d’humour tendre et de douceur. Des merveilles à déguster sans modération.