Le hobbit : la bataille des cinq armées commence là où le second opus nous avait abandonné, c'est-à-dire dans la frustration et l’expectation. L’on peut dire que le retour est plutôt fracassant, on tombe en plein cataclysme, avec la destruction de la ville par Smaug le terrible. Il est doté de la voix grave de Cumberbatch et d’une réalisation technique impressionnante, ce qui lui donne ce charme maléfique, qui nous donne envie de le voir plus longtemps à l’écran. On se retrouve alors spectateur de cette destruction, tout comme nos compagnons nains et le hobbit, qui sont condamnés à observer le brasier depuis la montagne, redevenu le royaume de Thorin.

Malheureusement, ce passage se finit bien trop vite à mon goût et nous laisse alors dans une attente un peu longue. Le rythme retombe d’un coup, pour nous laisser avec des personnages désœuvrés, qu’ils soient hommes ou nains, par la destruction de leur village pour les uns et l’achèvement de leur quête pour les autres. Ce ne sont pas les histoires annexes qui vont venir mettre un peu de punch au récit; elles semblent ici, au contraire, alourdir l'histoire, malgré le fait qu’elles fassent le lien avec le seigneur des anneaux. On se retrouve alors dans le creux de la vague, un peu mouillé mais toujours prêts pour la troisième partie, qui nous emportera dans son rouleau de bataille, au sommet de la crête (ou de la montagne, comme vous voulez:).

La bataille des cinq armées commence enfin, d’un côté le bien : elfes, nains, humains, de l’autre le mal : les orques et leurs créatures abjectes (avec des ogres aux faciès de bébé et au corps atrophiés, plutôt dérangeants). On alterne alors entre batailles rangées et combats à grandes échelles, ce qui donne à cette partie du film un bon équilibre et ne nous porte jamais au bord de l’overdose militaire.

Malgré cela, le film reste en deçà de son parangon le seigneur des anneaux, bien que les combats soient réussis, l’aspect épique est loin d’atteindre le paroxysme de son modèle. Il en va de même pour l’aspect dramatique qui péche par son manque d'enjeux, loin de la survivance de tout un monde comme c'est le cas dans le SDA. De plus, la bataille se termine sur un deus ex machina qui réduit un peu plus l'ampleur dramatique du film.

Néanmoins, l'aspect technique du film est impressionnant, en particulier certains effets de 3D qui nous pousse un peu plus dans l'univers du Hobbit, notamment pour le dragon Smaug, dont l'effet de relief augmente un peu plus l'écrasante force de la créature, et pour quelques passages sympathiques. Pour pouvoir profiter de la HFR et en savoir plus sur ce sujet, je conseille l'article suivant http://www.clubic.com/mag/culture/actualite-744025-hobbit-3-bataille-5-armees-hfr.html.

Un très bon film malgré le fait qu'il n'ait pas le souffle épique du seigneur des anneaux ni son aspect dramatique, et qui malheureusement nous pousse naturellement à la comparaison avec son modèle, mais avec une très bonne finition technique et un petit plus pour la 3D.
cinemadegenre
8
Écrit par

Créée

le 13 déc. 2014

Critique lue 225 fois

cinemadegenre

Écrit par

Critique lue 225 fois

D'autres avis sur Le Hobbit - La Bataille des Cinq Armées

Le Hobbit - La Bataille des Cinq Armées
Vivienn
3

Legolas Tout-Puissant

Le grand débat qui restera quand à cette adaptation des aventures de Bilbon Sacquet au cinéma, c’est bien sur celui de son découpage. Trois films de deux-heure trente à trois heures étaient-ils une...

le 1 déc. 2014

189 j'aime

10

Le Hobbit - La Bataille des Cinq Armées
Gothic
4

♫ Tolkien’ Bout a Revolution ♫

[SPOILER ALERT/ALERTE GACHAGE] Suite et fin des aventures de Bilbo en Terre du Milieu. Après "Un voyage inattendu", plutôt attendu et convenu justement, et une "Désolation de Smaug" plus surprenante,...

le 21 déc. 2014

166 j'aime

43

Du même critique

Steve Jobs
cinemadegenre
7

Mon Ami Steve, un chef d'orchestre pas comme les autres !

Lien vers le site La légende de Steve Jobs ressuscite au travers de Danny Boyle, qui entreprend ici cette tâche ardue, après le très moyen Jobs avec Ashton Kutcher, mais il n'est pas seul, une recrue...

le 19 nov. 2015

2 j'aime

Good Kill
cinemadegenre
6

Good Kill Ou Bad Kill ?

Mardi 31 mars se tenait l'avant-première de Good Kill, au MK2 Bibliothèque, dernier film d'Andrew Niccol (Bienvenu à Gattaca, Lord of war...) avec Ethan Hawke (Tom Egan) et January Jones (Molly...

le 10 avr. 2015

2 j'aime

Le Rôle de ma vie
cinemadegenre
5

Wish I Was Here, Or Not!

Un film décevant, une sorte de suite à Garden State premier film de Zach Braff mais qui ne nous emporte jamais dans son univers, malgré une réalisation irréprochable ! Aidan Bloom (Zach Braff) est un...

le 21 oct. 2014

2 j'aime