Courir ou mourir.
Thomas se réveille dans une cage d’ascenseur en pleine montée, sans se rappeler qui il est et pourquoi il se trouve là. Très vite, il se retrouve entouré de jeunes hommes plus ou moins sympathiques. Ceux-ci vont lui apprendre qu’il se trouve dorénavant enfermé, tout comme eux, dans une fosse encerclée d’un gigantesque et mystérieux labyrinthe.
Le moment était parfaitement choisi pour adapter le roman « The Maze Runner » de James Dashner. Les romans au lectorat qualifié de jeunes-adultes ont le vent en poupe, autant en profiter. « Le labyrinthe » est une histoire tirée d’un genre dystopique que j’affectionne particulièrement depuis Suzanne Collins et ses « Hunger Games », alors j’étais assez confiante.
Effectivement, l’intrigue se suit sans peine. Il y a de l’action presque en continu, ainsi qu’un mystère omniprésent qui provoque de nombreux questionnements. La mise en scène de Wes Ball m’a plu également. Celle-ci est en effet brutale lorsqu’il le faut et sait se faire oublier lors des moments où nos héros se posent. À l’arrivée de Thomas, la caméra vit à l’unisson du héros et transmet ainsi au spectateur toute la violence des évènements. Une première scène d’ailleurs d’autant plus réussie qu’elle est dévoilée de façon brute, sans préambule. On entre directement dans le vif du sujet.
Est-ce pour autant que l’on ressentira l’ensemble des péripéties aussi intensément que les protagonistes ? Malheureusement, pas à 100%.
Les personnages qui nous sont présentés sont inégaux. On s’attache à certains alors que d’autres sont tout simplement impossibles à supporter. Newt et Minho, malgré leur manque de consistance, sont assez charismatiques. Celui qui m’a le plus impressionné, c’est Will Poulter. Après l’avoir découvert en sale mioche dans le troisième volet de « Narnia », le voici maintenant brute en puissance. Qui eut cru que l’acteur massif serait si imposant et inquiétant dans le rôle de Gally ? Une bonne surprise. En revanche, le héros et son ami Chuck font peine à voir. Thomas n’est jamais vraiment attachant, ses réactions de gentil héros sont trop prévisibles car elles vont toujours dans le sens du moralement correct. Quant au gamin Chuck, il ne sera jusqu’au bout que l’insupportable faire-valoir du héros, le tire-larme sur pattes (les parents, le "tu leur donneras toi-même à tes parents quand tu les reverras.", etc.). L’arrivée inattendue d’une jeune femme dans le camp est un finalement soulagement puisque celle-ci ne servira (pour l’instant) aucune intrigue amoureuse. C’est agréable pour une fois.
Même si je déplore un design pour les griffeurs peu inspiré et une conclusion tirée par les cheveux, je reconnais avoir hâte de découvrir la suite des aventures de Thomas et de sa troupe, encore plus si Wes Ball retrouve son poste de metteur en scène.
Une bonne surprise, ce « Labyrinthe ».