Trois heures criblées de "fuck" à tout bout de champ, ça peut paraître long. Néanmoins, chacune de ces trois heures est, selon moi, nécessaire pour bien cerner le personnage de Jordan Belfort, étudier son ascension et son déclin.
Symbole de la réussite, la Ferrari du trader donne le ton du film dès les premières minutes.
Effectivement, au délà d'une affaire d'arnaque financière, le Loup de Wall Street, c'est avant tout l'histoire de la nature humaine, contée sans demi-mesure. Ici, tout est dans l'excès: drogues, alcools et prestations sexuelles s'enchainent pendant trois heures et pourraient bien faire fuir plus d'une petite mamie dans la salle!
DiCaprio, au sommet de son art, joue tour à tour un homme drôle, pathétique mais pourtant touchant. Rendre attachant un personnage pourtant détestable à la base, c'est ici le prodige que réussit Scorsese. Bref, encore une belle collaboration entre les deux hommes.
Seul petit regret, Scorsese met l'accent sur l'ambitieux Jordan Belfort et si l'on assiste à la chute de ce dernier, les milliers de personnes que le trader sans pitié a entrainé avec lui dans sa chute ne sont jamais évoquées. On parle ici des citoyens américains lambda qu'il a arnaqué, sur le dos desquels il s'est enrichi au possible, et qui finalement perdent autant voire plus que lui dans cette histoire.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.