Après les succès du Seigneur des Anneaux et Harry Potter, il était évident que les studios Disney allaient mettre leur nez dans une nouvelle franchise typé heroic-fantasy. Ils ont donc jeté leur dévolu sur les romans Narnia de C.S. Lewis, grand ami d'un certain J.R.R. Tolkien ...
Pour bien saisir la logique des adaptations de Narnia il faut se référer au cycle des quatre frères et soeurs Pevensie, les héros. En effet si Le Neveu du Magicien est officiellement le premier tome de l'univers imaginé par C.S. Lewis, il n'inclut pas au départ les quatre quatre enfants qui au fil des épisodes sont des figures centrales de manière directe ou indirecte d'ailleurs. C'est pourquoi, dans l'idée de débuter une franchise, les studios Disney débutent les adaptations par Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique. C'est une logique qui se tient plutôt bien en fin de compte, d'autant plus qu'elle n'excluait pas une adaptation futur sous forme de prequel le premier tome originel.
Qu'en est-il alors de ce premier film ? Si l'on peut aisément accorder au long-métrage d'être fidèle au roman (peut-être trop même ?), il est difficile en revanche de lui trouver une vraie personnalité dès lors que l'on a lu les romans. Par chance j'avais beaucoup aimé les romans, malgré leur côté pro-chrétien, cela n'empêche pas la lecture et l'appréciation des péripéties, des milliers d'histoires prennent essence autour du récit biblique. Peut-on voir Lewis comme un fervent catholique ? Oui sans aucun doute. Peut-on le voir comme un rêveur et un formidable conteur ? Oui, cela aussi ne fait aucun doute. Doit-on le voir comme un homme de propagande ? Absolument pas, car l'auteur est assez intelligent pour laisser à ses lecteurs le soin d'interpréter comme bon lui semble tout ce qu'il lit. C'était la qualité des romans, des descriptions simples qui laissaient place à l'imagination, ce sont aussi les qualités du film.
Si ce premier volet ne peine jamais à émerveiller les plus petits et même les plus grands, il ne peine pas non plus à trouver le ton juste pour ne pas verser dans la propagande. Qu'Aslan soit une figure christique, il est difficile de passer à côté, à l'instar de beaucoup d'autres héros d'ailleurs.
Le film en lui même offre ce qu'il faut de rêverie, et son ambiance de conte le rend particulièrement plaisant. En somme un grand film de Noël où se mêle prouesses techniques et narration simple mais efficace, tout cela dans un pur récit féérique de fantasy.
Le Monde de Narnia : Chapitre 1, est un film que j'affectionne encore beaucoup, il me rappelle mon adolescence. Bien que l'on puisse lui trouver des défauts, il me semble tout de même qu'un acharnement injustifié s'est opéré contre ce film qui finalement s'avère bien moins abrutissant pour les plus petits, qu'un bon nombre des productions de cette dernières décennies. Le second volet en est d'ailleurs un bon exemple ...