Sorti en 2004, Le Terminal s’inspire de l’histoire peu commune de Mehran Karimi Nasseri, réfugié iranien bloqué à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle de 1988 à 2006...
Telle que présentée sur le web, l’histoire de cet homme paraît bien moins sympathique que celle de Viktor Navorski, personnage principal du film. Navorski reste à l’aéroport durant 9 mois contre 18 ans pour Nasseri... Outre la durée de blocage au sein de l’aéroport, de nombreux éléments laissent percevoir de grandes libertés prises dans l’adaptation.
Partant d’un fil conducteur proche sur le papier, le film part volontairement dans une ambiance et un déroulé bien plus légers que n’a dû l’être la réalité. Il y est question de petits boulots, de stratégies pour gagner de l’argent, de romance, d’amitié, de patriotisme et d’une quête qui, si anodine semble-t-elle, a un véritable sens pour notre héros.
Face à Viktor, il y a l’administration aéroportuaire et son Directeur par intérim, prêt à tout pour se débarrasser de Navorski, afin que sa situation devienne le problème d’une autre administration, facilitant ainsi sa nomination officielle.
La confrontation entre nos deux personnages reste elle aussi dans la légèreté, nous offrant quelques moments assez drôles comme l’épisode de la chèvre ou la tentative pour que Viktor avoue avoir peur de rentrer dans son pays.
Et que serait ce huit-clos aéroportuaire sans de belles rencontres ? Celle avec ses 3 amis aux histoires compliquées mais qui vont se nouer d’attachement pour notre héros, et bien sûr celle de l’hôtesse de l’air dont notre héros va tomber amoureux...
En résumé, ce huit-clos aéroportuaire passe tout seul, sans jamais dégager le moindre ennui. Magnifié par la réalisation pleine de légèreté et de positivité de Steven Spielberg et la prestation à la fois drôle et émouvante de Tom Hanks, ce film dégage un vrai élan d’espoir et de solidarité.