Il n'y a guère que des longueurs inappropriées qui jettent un léger froid sur mes sentiments à propos d'un film par ailleurs très bien filmé et aux personnages pittoresques (l'abbé, Broussaille) ou froids et intravertis (Randal, l'anar joué par Denner). La trajectoire du voleur joué par Belmondo et ses motivations qui rappellent de loin celles du personnage qu'il joue dans Le corps de mon ennemi, à savoir la vengeance sociale, la revanche du pauvre sur le riche forcément malhonnête, est peut-être schématique,certes mais traitée tout de même avec délicatesse. Malle filme avec douceur et froideur ses personnages à la dérive dans un monde cupide et bourgeois.