Je n’avais pas accroché au « château ambulant », trop foutraque, alors j’attendais beaucoup du dernier film de Miyazaki. J’ai même mis plusieurs années avant de me décider à le voir, tellement j’avais peur d’être déçu. Et ça n’a pas loupé, malgré les critiques élogieuses que j’ai pu lire un peu partout : « Le vent se lève » est le moins Miyazakien des films du réalisateurs.
Il ressemblerait même plus à un film de son compère Takahata, dans la narration et les sujets abordés.
L’univers plus (trop ?) réaliste, le propos moins passionnant (surtout si on est européen et pas spécialement passionné par l'aviation), en font le film sans doute le plus personnel de Miyazaki, mais aussi le moins poétique, le moins chargé en émotions : bref, ce n’est plus un film de MON Miyazaki (celui de Laputa, Nausicaä, Totoro ou Monoke), et je suis resté sur ma faim.
Restent les dessins et l’animation, très léchés, comme d’habitude, mais peut-être aussi trop classiques (on est loin par exemple de la claque visuelle que Miyazaki avait apporté au monde de l’animation avec « Princesse Mononoke »).
Ce film, ainsi que l'avant dernier, me font finalement moins regretter que le Maître parte à la retraite.