A la recherche du vent perdu
A l'image des œuvres du regretté Satoshi Kon, "Le vent se lève" adopte la structure d'un film mental dont la narration mêle rêve et réalité. Le récit se déroule au gré du vent et des souvenirs du héros. Le vent, symbole bien sûr du mouvement de la vie et du temps qui passe, semble dessiner, tel un pinceau de calligraphie, le destin des personnages. Au long du film, ils cherchent à attraper les éléments emportés par le vent comme pour suspendre son mouvement inéluctable. La mise en scène adopte le même rythme en étirant les moments de bonheur tels des bulles hors du temps et de la réalité.
"Le vent se lève" est sûrement trop solennel et didactique mais il insuffle un sentiment diffus de mélancolie sur le deuil et la nostalgie d'un temps qui ne sera plus. Une conclusion finalement appropriée à l'oeuvre de Hayao Miyazaki.