Pas de suspense, j’ai bien kiffé !
Evidemment, ça reste toujours très impersonnel visuellement parlant (David Yates oblige) et très white, très blanc, très blancos mais la transposition de l’univers d’Harry Potter à une autre époque, dans un autre contexte et un autre pays marche vraiment bien.
Pour la première fois au scénario d'un film, JK Rowling se fait plaisir en casant par-ci par-là quelques critiques plutôt futées de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui mais surtout, elle nous épargne la sempiternelle mise en place ou pire encore, l'origin story d'1h si chère au films Marvel pour nous jeter tête la première dans le feu de l'action. Le contexte de l'histoire se dessine progressivement, par bribes disséminées tout au long du film.
Mais la cerise sur le gâteau, c'est le casting, impeccable, en particulier les seconds rôles Ezra Miller, Dan Fogler et Alison Sudol mais surtout, surtout, Colin Farrell. Le mec est clairement né pour jouer ce genre de méchant hyper sérieux et très classe. Pas une once de cabotinage dans son interprétation, ce qui est suffisamment rare chez un méchant de blockbuster pour être signalé.
Quant à Eddie Redmayne, habituellement insupportable avec son air de bambi fragile un rien cintré, eh bien c'est l'homme de la situation, ce qui nous change de Daniel Radcliffe qui au bout de 8 films n'avait toujours pas pris un cours de comédie.
Tout ça pour dire que ce spin-off part sur les chapeaux de roues et qu'on attend la suite de pied ferme.