Une extension monumentale de l’univers d’Harry Potter.

De manière très inattendue, la célèbre écrivaine J.K Rowling, reconnue pour avoir écrit les aventures du jeune sorcier Harry Potter, s’est vu proposer le poste de scénariste, dans le but de construire une franchise de l’univers fantastique de la sorcellerie. Se déroulant dans la ville new-yorkaise, 60 ans avant les événements d’Harry Potter, inspiré du livre-guide Les Animaux Fantastiques, cette réalisation semblerait être un tout nouveau départ, pour une franchise certainement aussi fabuleuse que celle d’Harry Potter. Difficile de renoncer à développer des nouvelles aventures de ce monde cinématographique aussi mémorable que celles de l’intrépide Harry Potter. Cette franchise est aussi appréciable et magnifique à visionner, comme toutes franchises ayant marqué à vie les cinéphiles comme Star Wars ou Le seigneur des anneaux.

Qui ne rêverait pas de revivre des sensations fortes et de l’enchantement infantile, tout en faisant des magnifiques découvertes du monde de la sorcellerie. Il est clairement évident que cette production allait attiser une bonne génération de cinéphiles dans les salles de cinéma car tout le contexte se déroule bien en dehors de l’école Poudlard. Et on sait que l’univers d’Harry Potter ne se limitait seulement au parcours et aux années scolaires de ce dernier, à part les deux parties composant le septième film. Et aucun risque d’être déçu, c’est tout même l’écrivaine qui a pris la plume pour écrire l'histoire, même si écrire un scénario d’un long-métrage n’est sans doute pas la même chose qu’écrire un roman. Et puis, il ne s’agit pas seulement de la qualité d’écriture qui compte, l’univers de la sorcellerie nous émerveillait aussi pour sa grandiose richesse des décors et son architecture magique et style Moyen-âge, sans compter les effets spéciaux qui envoyaient du lourd pour nous surprendre.

C’était surtout avec ses critères que je m’attendais à voir dans cette réalisation inattendue. Et j’aurais préféré qu’un nouveau réalisateur prenne les commandes de cette nouvelle saga, histoire de nous faire plonger dans une atmosphère fraîche et d'une autre bonté. On retrouve presque les mêmes petits défauts techniques (quelques plans mal tournés, des enchaînements de scènes mal foutus et de la tendance à générer de l’ennui pendant des moments sentimentaux exagérés, comme on pouvait en voir dans Harry Potter et le prince sang-mêlé.). Toutefois, ce n’est pas ça qui m’a le plus gravement désappointé dans cette réalisation. J’ai trouvé que le film est une lenteur assez épouvantable et que l’histoire met beaucoup trop de temps à démarrer, on ne retrouve visiblement pas le même rythme effréné que celui des longs-métrages d’Harry Potter. C'est même un peu bordélique dans la construction du scénario.

J’espérais un départ aussi engageant que celui du premier Harry Potter mais au lieu de ça, je me retrouve devant un récit d’événements trop contemplatifs à mon goût. La production nous nourrit d’une chaîne de scènes de dialogues inodores, prenant trop l’apparence d’un film documentaire qu’une vraie réalisation de genre aventure. Je dois dire que je m’attendais bien plus qu’à ça, ça sent même un peu trop la démarche commerciale des producteurs et l’exploitation fâcheuse d’un univers attirant tant d’enfants et adultes. Il est clair que la réalisation est plus montée pour plaire surtout aux enfants qu’aux adultes, même si l’univers est très respectable pour sa richesse et son architecture mirobolant. Et l’un des gros points positifs que je peux au moins accorder à cette réalisation est son casting.

Bien que je connais mal l’acteur Eddie Redmayne, à part qu’il m’a énormément surpris dans la peau du très malheureux scientifique Stephen Hawking dans la réalisation Une merveilleuse histoire du temps, je dois dire que ce dernier interprète un personnage intéressant et curieux, dégageant éperdument une allure d’un drôle et innocent protagoniste ayant une insignifiante place dans la production au début et la voyant grandir au fil du visionnage. Le casting déborde d’éloquence dans l’ensemble, avec des personnalités très célèbres comme Colin Farrell très à l’aise dans la peau d’un poste d’inspecteur ou dans ce genre-là et avec des semblables moins connus comme Katherine Waterston qui ne manque pas de présence pour nous faire savoir qu’elle joue un rôle important dans ce film.

J’aime bien l’idée d’associer le héros-sorcier avec un moldu, ça fait genre buddy-movie et j'étais bien intrigué de voir comment ce duo inhabituel progresse dans une histoire tendue. C’est un point qui m’a bien motivé pour découvrir cette production jusqu’à la fin, dont également les images munificentes des fameux animaux fantastiques et des effets spéciaux remarquables, faits dans l’optique d’accentuer les déluges d’action féerique. Malgré tous ses points favorables et valorisant la production, je garde un avis assez neutre. Je suis un peu dérangé entre ce côté terriblement dramatique et l’enrichissement époustouflant de l’univers, j’espère voir mieux que ça dans la prochaine réalisation. 6/10

Va-t-on mourir, juste un petit peu ?