C’est un récit extravagant prenant axe dans une réalité (le procès des possédés de Loudun) qui ondule avec le fantasmé, valsant parfois avec l’expérimental, parfois avec le surréalisme, toujours avec hystérie et provocation. Esthétisme travaillé dans un style dégénéré, féroce dans son anticléricalisme et halluciné dans sa dernière partie, ce film aux costumes gavés de folie et aux personnages hauts en couleur (Oliver Reed et la nonne bossue en tête !) est aussi dément que radical.

On pense à une progéniture parfaitement homogène engendrée par Jodorowsky et Terry Gilliam... Mais quand on sait que ce film est antérieur à la plupart des œuvres de ces deux réalisateurs…

A ranger entre Le Nom de la rose et Le Couvent de la bête sacrée.
BaNDiNi
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le 16 mars 2015

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BaNDiNi

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