Les Diaboliques : un grand classique du film noir
Maître du film noir français, Henri-Georges Clouzot (1907-1977) est l’un des réalisateurs français d’après-guerre les plus célèbres. Lorsque sort Les Diaboliques en 1955, Clouzot a déjà réalisé deux thrillers qui comptent parmi les meilleurs films du genre : Quai des Orfèvres (1947) avec Bernard Blier et Louis Jouvet et Le Salaire de la peur (1953) avec Yves Montand. Dans les Diaboliques, il fait tourner Simone Signoret, star montante du cinéma français depuis son rôle dans Casque d’Or (1952).
Baptisé par la critique comme le « maître du suspens français », Henri Georges Clouzot réalise avec Les Diaboliques, un vrai chef d’œuvre au scénario machiavélique et à l’ambiance noire, qui tient le spectateur en haleine du début à la fin. Le scénario est basé sur un roman de Pierre Louis Boileau et Thomas Narcejac (Celle qui n’était plus), deux auteurs de romans policiers français, quelque peu oubliés aujourd’hui. Trois ans plus tard, c’est Hitchcock lui-même qui adaptera un autre roman du tandem Boileau-Narcejac (D’entre les morts), pour donner naissance au film Sueurs Froides (Vertigo).
Dans Les Diaboliques, le personnage interprété par Vera Clouzot est martyrisée par son mari. Sur le tournage, l’actrice le fut également ! Clouzot avait la réputation d’être un réalisateur particulièrement exigeant, voire tyrannique avec ses acteurs. Il n’hésitait pas à leur faire rejouer les scènes indéfiniment (48 fois pour Vera Clouzot dans Les Espions pour finalement prendre une des premières prises!) ou à gifler ses comédiennes pour obtenir ce qu’ils voulaient d’elles (Simone Renant sur le tournage de Quai des Orfèvres ou Brigitte Bardot sur celui de La Vérité).