With the participation of Oliver Stone as Rasputin
Il était évident que Jim Morrison ait un film sur lui. Il était presque encore plus évident de voir Oliver Stone à la tête d’un biopic sur un type aussi iconique que Jim Morrison, surtout dans ce registre.
Les Doors est donc un film presque essentiellement centré sur Jim Morrison et qui ne laisse que des miettes aux autres membres du groupe. C’est une première faute de goût de la part d’Oliver Stone, sachant qu’il a casté d’excellents acteurs comme Kyle MacLachlan, Frank Whaley & Kevin Dillon. Le film ne suit que Val Kilmer, dans des élucubrations parfois intéressantes, parfois pénibles, à l’image de Talk Radio. En effet, avec des acteurs aussi excellents que Michael Wincott ou Michael Madsen aussi sous-utilisés, le film laisse un petit goût amer à la fin car on n’a pas pu vraiment rencontrer ces personnages. La mise en scène de Stone, cependant, est comme d’habitude plutôt réussie, même si elle est plus classique que sur d’autres projets. Certaines séquences sont particulièrement parfaites, comme la scène de sexe sur du Carmina Burana, réellement virtuose. Le film manque aussi clairement de musique, étrangement. Il n’est jamais porté par la musique des Doors comme il le devrait et il est finalement un peu décevant, en fin de compte.
Les Doors est un film pas forcément loupé, mais il est très loin d’être aussi réussi qu’il aurait dû l’être, surtout par Oliver Stone et avec Val Kilmer en tête d’affiche et un énorme casting. Dommage, surtout avec les petits flashes de perfection qu'on peut recenser.