Rennes de la nuit
Qu'est-ce qui m'arrive en ce moment ? Quatre critiques en trois jours, c'est du jamais vu ! D'habitude je tourne à une tous les deux mois, max (dooouuucement, faut pas pousser). Est-ce une...
Par
le 7 août 2013
30 j'aime
2
Pendant la seconde guerre mondiale, douze criminels dangereux condamnés à mort ou à une très longue peine de prison se voient proposer une mission "suicide" en échange d'une amnistie. Leur mission: attaquer un château en France où sont installés des généraux nazis et en tuer le plus possible...
Une dizaine d'année après le très bon "Attaque" Aldrich revient au film de guerre avec cette bonne idée de départ: pour être un bon soldat il faut être un criminel ! On peut trouver cela inquiétant ou désolant mais c'est la vérité, du moins pour Aldrich ce qui peut faire penser que le film est antimilitariste comme pas mal de bons films des années 50-60: se rappeler de "Les sentiers de la gloire" ou de "La colline des hommes perdus". Mais ici on trouve de l'humour grâce à une formidable galerie de portraits interprétés par des acteurs quasi inconnus qui deviendront pour une partie d'entre eux des vrais vedettes, voir stars ! Parmi eux je distinguerais Donald Sutherland (peut être le plus drôle et un des plus attachants), John Cassavettes (excellent en homme détestable mais qui va s'humaniser peu à peu !), Charles Bronson(parfait dans le rôle d'un ancien soldat et sans doute le "salopard" le plus intelligent !) et Telly Savalas (le plus antipathique et vraiment glaçant par moment !).Pour commander une telle bande il fallait un acteur avec une vraie gueule et du charisme: Aldrich fait appel à Lee Marvin qui jouait justement dans "Attaque" cité plus haut ! Il est parfait dans un rôle taillé sur mesure.
La première partie peut sembler un peu longue mais nécessaire pour nous faire découvrir tous les personnages (en plus des salopards on voit des gradés joués par de sacrés acteurs comme Ernest Borgnine et Robert Ryan !).La deuxième s'avère plus spectaculaire.
Avec ce film Aldrich signait un de ses films les plus célèbres et une vraie référence dans le genre film de guerre. Et derrière l'humour et l'action se cache un film malgré tout noir et pessimiste: certaines morts nous attristent car la manière dont Aldrich filme montre que lui même trouve cela injuste. Et Aldrich montre aussi un mépris envers certains supérieurs du personnage joué par Lee Marvin qui est le seul gradé pour qui il semble avoir de la sympathie, sans doute parce qu'il fait "rebelle" dans ce milieu.
Un très grand film de guerre !
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de guerre, Charles Bronson, Les meilleurs films avec Lee Marvin, Les meilleurs films de 1967 et Les meilleurs films avec Robert Ryan
Créée
le 16 déc. 2018
Critique lue 399 fois
10 j'aime
10 commentaires
D'autres avis sur Les Douze Salopards
Qu'est-ce qui m'arrive en ce moment ? Quatre critiques en trois jours, c'est du jamais vu ! D'habitude je tourne à une tous les deux mois, max (dooouuucement, faut pas pousser). Est-ce une...
Par
le 7 août 2013
30 j'aime
2
Lorsque Robert Aldrich se frotte au film de guerre, c’est un peu comme lorsque Peckinpah fait de même : on a hâte de voir la manière dont il va épouser les codes du genres, et surtout la façon dont...
le 12 févr. 2018
28 j'aime
1944. Juste avant le D-Day, l'état major a une brillante idée: et si on envoyait notre plus belle collection d'enfants de putains, des violeurs, des tueurs, des débiles, pour commettre un crime de...
Par
le 15 sept. 2010
22 j'aime
Du même critique
Tout le monde le sait:"Blade Runner" de Ridley Scott est considéré comme l'un des plus grands films de SF de l'histoire du cinéma avec cette fin qui fait tant parler! Cela faisait des années que l'on...
Par
le 5 oct. 2017
47 j'aime
7
Excellente surprise que "Zootopie"! Construit comme une comédie policière type "48 heures" avec l'alliance entre un flic et un voleur,ce film file à toute allure avec des vannes et des gags jouant...
Par
le 23 févr. 2016
43 j'aime
4
Ricky Dalton (Leonardo Di Caprio) est un acteur de série qui a une proposition pour tourner un western spaghetti. Pour lui c'est le signe qu'il devient has been. Il se confie auprès de Cliff Booth...
Par
le 14 août 2019
40 j'aime
23