Parfois ça March, parfois ça March moins.

Qu'on se le dise tout de suite, ce film est sublime. Greta Gerwig, après un "Lady Bird" tellement oubliable vient ici dévoiler d'indéniables qualités en matière de mise en scène. Son film est incarné et gracieux. Un pur régal visuel à chaque instant porté par un casting flamboyant. En tête de liste, Saoirse Ronan. La perfection de l'actrice n'est définitivement plus à prouver. Le plaisir de retrouver Florence Pugh (révélation du terrifiant "Midsommar") est là aussi. Si l'actrice est étonnement plus lisse que dans le film d'Ari Aster, donc moins mémorable, elle n'en demeure pas moins un talent en devenir. La caution masculine est apportée par le frenchy Timothée Chalamet. Très en vogue depuis 2018, adoré de toutes et de tous, il est dans ce film d'un charisme ravageur. Même ceux qui n'ont pas été réceptifs (à juste titre) à son jeu jusqu'à présent ne pourront qu'être séduits par ce regard hypnotisant et l'élégance avec laquelle il incarne son personnage.

En revanche, cette adaptation peine à convaincre sur d'autres points. On notera une utilisation excessive de flashbacks qui rendent le récit confus et pénible à suivre, notamment durant les 45 dernières minutes qui s'étirent sévèrement. Le film dure 2h10, il aurait pu être amputé d'une petite demi-heure. À un moment donné, entre des raccourcis brutaux et des scènes de dialogue qui n'en finissent plus, il y a de quoi se lasser et vite décrocher. Autre point négatif : la B.O signée Alexandre Desplat en petite forme qui fait malgré elle tomber le film dans une mièvrerie regrettable.

Un film inégal en somme malgré ses points forts notables.