Œdipe Reine
Si il y a bien une chose présente dans « Les Funérailles des Roses », c’est la nature fuyante de l’image. Empapaouté d’un cachet anesthésique, cette parade œdipienne au sein de l’underground tokyoïte...
le 11 févr. 2019
9 j'aime
Ce film expérimental et surréaliste de la Nouvelle Vague japonaise est une agréable surprise même si légèrement éprouvante.
Le concept est assez simple : on suit la vie de transsexuelles dans leur vie quotidienne accompagnées de leurs ami(e)s.
On voit ainsi la vie de la jeunesse japonaise à travers différents thèmes : sexe, drogue, inceste, bagarres, suicide, homophobie... le tout dans des décors très urbains rock n roll.
Il a la particularité de former des boucles dans le montage. On retrouve des scènes tournées au début du film réintroduites dans l’aventure comme des pièces de puzzle finalement reconstituées pour rendre l’intrigue plus limpide. C’est toujours compréhensible mais comme je le disais ça peut devenir fatiguant à la longue.
On y trouve aussi des exercices de styles : des bulles de bandes dessinées, des scènes en négatif, des scènes en accéléré, la frontière du film est souvent brisée en montrant l’envers du décor du film. Mais ce que j’ai adoré, ce sont les interviews des protagonistes et leur vision de la transexualité et de l’homosexualité. C’était super intéressant, sincère, simple et touchant. Rien n’est forcé dans le message et c’est ce que j’aime.
La photographie est impeccable. Un passage m’a marqué cest le rouge à lèvre qui habille la bouche du protagoniste. Malgré le noir et blanc et la couleur du rouge assez claire, on voit ces lèvres se peindre.
Bref une belle expérience.
Créée
le 9 nov. 2020
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