Les Grandes Esperances par Le Cinema du Ghetto
Classé par le British Film Institute comme étant le 9ème réalisateur le plus important de tous les temps, juste derrière Bergman, ex-æquo avec Scorsese et Jean Renoir, David Lean est surtout reconnu pour ses films à gros budget et à grand spectacle, notamment Le Pont de la Rivière Kwaï (1957), Le Docteur Jivago (1965) et Lawrence D’Arabie (1962). Ce dernier étant considéré comme le chef d’œuvre du réalisateur, il a part ailleurs inspiré beaucoup de cinéastes dont Steven Spielberg qui reconnaît avoir pris conscience de sa vocation en regardant le film. Aujourd’hui, ces films font partis des classiques du cinéma, pour leurs finesses, leurs justesses et leurs succès (respectivement 13 475 099, 9 816 054 et 5 711 689 d’entrées en France). Mais voilà, à trop mettre en avant les œuvres grandioses du réalisateur, on en oublie ses premières réalisations, moins impressionnantes certes, mais sonnant comme les prémisses d’une carrière exceptionnelle.
David Lean commence comme 3ème assistant-réalisateur puis se fait un nom en tant que monteur pour finalement passer à la réalisation en 1942 avec Ceux qui servent en mer, qu’il co-réalise avec son scénariste Noël Coward. Lean adaptera par la suite trois pièces de Coward, Heureux Mortel en 1944, L’esprit s’amuse et Brève rencontre en 1945. Si ses premières adaptations ne sont pas exceptionnelles, elles sont efficaces et se montrent de plus en plus abouties. L’esprit s’amuse, sans renouveler le genre, se trouve être une comédie distrayante où la droiture de la mise en scène se couple parfaitement avec les dialogues de Coward. Mais c’est avec Brève rencontre que Lean se démarquera, son film étant remarquable à tout point de vue, il lui assurera une distribution internationale, un prix au festival de Cannes et la réputation d’être le renouveau du cinéma britannique. C’est enfin que vient Les Grandes Espérances en 1946 dont j’ai choisi de m’attarder un peu plus, non pas qu’il soit mieux que Brèves rencontre ou que son adaptation d’un autre roman de Dickens Oliver Twist (1948).
Les Grandes Espérances, adaptation du livre homonyme de Charles Dickens, raconte la vie de Pip (John Mills), un orphelin recueilli(e) par un forgeron (Bernard Miles) et sa femme dont deux événements changeront sa destinée, la rencontre avec un évadé et la rencontre, dans une vieille maison avec une sinistre dame, avec Estella (Jean Simmons).
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