Les Indestructibles 2
7.2
Les Indestructibles 2

Long-métrage d'animation de Brad Bird (2018)

Le film précédent est devenu pour moi au fil des ans un film familial très important. Visionné chaque année au moins une fois, “Les indestructibles” constitue un rendez-vous plein de chaleur et de sourires qu’on partage en famille.


Il propose un scénario et des personnages attachants, aux comportements intelligents. Ce portrait de famille montre comment la modernité s’est invitée tout doucement sur la photo. Les problématiques que connaît la famille Parr/Indestructible sont celles d’un grand nombre de familles dans le monde entier, pas seulement dans les sociétés occidentales.


Les mœurs décrites ne sont plus tout à fait celles, traditionnelles, qui voyaient exclusivement le père tenir les rênes. La manière dont Elastic Girl/Helen oriente et réagit dans le premier film aux évènements portait déjà en germe le développement encore plus féministe de ce 2e épisode. Ici en effet, c’est à elle qu’échoit le rôle de gagner la croûte de toute la famille, alors que Mr Indestructible/Bob doit trimer en tant qu’homme au foyer.


Entre le 1er épisode (2004) et celui-là (2018), 14 années sont passées et la société occidentale a largement évolué. Mais j’insiste tout de même sur le fait que le 1er épisode était déjà empreint de cette modernité, même s’il ne l’abordait pas aussi frontalement que ce 2e film.


“Les Indestructibles 2” garde aussi les mêmes caractéristiques stylistiques que son devancier, à savoir une esthétique de bande dessinée très colorée, mais également celle des films de James Bond des années 60, pleine de gadgets, de couleurs et d’exotisme suranné.


L’apport de la musique de Michael Giacchino rendant de toute évidence hommage à John Barry (du temps de sa splendeur sur Goldfinger par exemple) est toujours d’actualité fort heureusement. Colossal. Cela fait partie indéniablement du charme de ces deux films.


Vu l’écart entre les deux films, je craignais que l’avance technique prise par Pixar soit par trop visible avec ce 2e film. Or, ils ont réussi la gageure de garder une part de simplicité dans les traits, les décors, etc, tout en donnant plus de rondeur, de texture, de détails aussi à l’environnement, comme aux personnages qui prennent un certain relief, sans pour autant être dénaturés. Ils ont modernisé le trait sans trahir le style. C’est un incroyable soulagement de fan!


En espérant maintenant que le maître d’œuvre Brad Bird ne mette pas autant de temps à inventer une 3e aventure….
http://alligatographe.blogspot.com/2018/09/incredibles-indestructibles-2-brad-bird.html

Alligator
9
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le 3 sept. 2018

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Alligator

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