"C'est toi, mon chien?" Traite-moi encore une fois de chien & je te mets un low kick façon John Wick

(Micro Critique Flash, je répertorie tous mes tweets postés à la fin de chaque court-métrage, en ajoutant parfois brièvement ce que je ne pouvais pas mettre avec un nombre limité de caractères)

Je lance les lettres de l'angoisse. En 30s, le mec a déjà mis 2 fois son nom, v'là le melon façon Kojima. Comment tu peux commencer un projet comme ça avec un logo perso? Fallait un logo pour souligner le collectif de vidéastes (et ensuite ton "un film de X" aurait été légitime). C'est pas comme si t'avais produit l'entièreté des courts avec tes deniers façon Weinstein, hein.

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Le premier court était étonnamment maîtrisé. Histoire convenue, mais maitrise du rythme, de l’éclairage, de la composition du plan.

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2ème court, les reufrés d’HCD20 (j’les aime bien), pas inintéressant, on voit les réf au cinéma asiat, mais le jeu est caricatural (cartoonesque), on ne comprend pas trop l’histoire & il manque un peu d’imagerie (même sans maquillage, CGI et autres effets numériques, un peu de fumée et un éclairage travaillé suffisait... N'aurait-il pas été BEAUCOUP plus effrayant de plonger la cave dans le noir et de filmer à la lampe torche, façon Silent Hill, Slenderman, Outlast & cie?)

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3ème: rien qui va, ça surjoue le théâtre, on se croirait dans une pub de Pierre Martinet, le traiteur intraitable (parfaitement, intraitable!). La lumière est hideuse (les blancs crament tout) et l’histoire est limite Hs (ça développe l’angoisse du perso, mais ça n'est pas angoissant à regarder). Ça sent le film de mecs qui ont passé X années à jouer des plantes vertes et des portes qui claquent dans une école de théâtre. Ils avaient accès à une scène en +, ce qui va aussi dans ce sens (par contre j’sais pas si c’est juste mal filmé ou si le mec dans le public est devant un fond vert dégueulasse).

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4ème: moui, y a un effort sur le design d’un personnage (pas assez noir pour en cacher les défauts, les gros plans sur la main, on dirait qu'il a un bouchon de bic à chaque doigt.. Et sur d'autres plans, le noir est tellement poussé qu'on voit que dalle, les blancs sont gris foncés.), mais à chaque fois qu’il y a un plan prometteur, il est décevant (au pif, un au tout début, positionné à un coin du lit avec un traveling arrière. Il aurait été cool de faire par exemple un traveling compensé à la Jaws pour donner l’impression que le lit & la chambre s’étirent, se déforment)

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5ème : gros niveau de stop motion (c’est probablement lui qui a dû se taper tout l’opening) , maintenant, si la forme est excellente, le fond et ce message du canard raciste qui accuse le canard noir de venir sur sa planète pour voler ses femmes, hein…

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6eme: vu 2 images , mais ça sent le truc d’un barbu perdu dans la jungle. (...) Bingo, rien qu’à la prétention snobinarde qui s’en dégageait en moins de 3s, je savais que c’était lui. On dirait du Solange te parle qui fait l’amour à des rivières (pas fini le film, il vient de décapsuler une bière)... Libre à chacun de l'interpréter comme il le souhaite, pour moi, son concept, c'est de la couardise à l'état pur: il a esquivé l'exercice de la réalisation en proposant une suite de diapositives, il n'a pas relevé le défi... Aujourd'hui, à l'école, il y avait piscine, et il est venu sans maillot et sans serviette pour éviter l'humiliation des vestiaires. (...)
Je pose ça là: (ce qui suit est un tweet posté 2 mois avant)

Si ça se résume à "j'ai entendu un bruit, je cours et je me perds dans la jungle" ou "je sombre dans la folie façon le Horla, je me filme en gros plan et j'enregistre mes pensées en voix Off", je me gausserai devant un projet aussi attendu & convenu.

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7eme: un peu pareil que le 3ème, ça sent le film de mecs qui ont passé x années en cours de théâtre (la voix off est un peu médiocre), et si on parle de l’angoisse du personnage, le film n’a rien d’angoissant (il est juste dépressif. Et que fait un film très terre à terre sur la dépression dans un film à sketchs horrifique? On n'est pas dans Babadook, là, entendons-nous bien.)

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8eme, 100pseudo, la partie avec le chat est bien gérée, mieux que dans pas mal de prod ciné (+ facile quand c’est son chat, sa maison, qu’on a TOUT le temps qu'il faut et qu'il n'y pas une équipe de tournage de 30 personnes autour en même temps) mais le reste est + kitsch (le slow-mo' sur le début de course, quoi... Et ce squelette de chat... Une bouillie de steak haché aurait été + efficace...) et la post prod pas extra (l’effet sin city bave, y a des parasites dans la lumière rouge, etc)

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9eme film: artistiquement pas ouf, ça ne tente rien, mais une idée d'actualité pas mauvaise.

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10eme: + grosse performance d’acting pour le moment. Fin surprenante & originale, je m’apprêtais à écrire « quitte à traiter les sujets du père au foyer et des violences conjugales, autant aller au bout & inverser les rôles : la working girl agressive & le mari soumis » . Tout faux!

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11eme: en voilà un qui a bossé son sujet sur youporn. Dès que j’ai vu une meuf se mettre en petite tenue, je savais qu’il fallait un certain nombre d’abonnés pour l’inciter à le faire, donc il ne restait que lui. Archi prévisible mais plutôt propre et maitrisé. Perso, j’aurais dégainé la carte vampire (ce qui aurait été drôle en le rapprochant avec le dialogue quelques minutes avant "jamais fait avec des hommes, peur du sang, etc...)

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12ème: pas compris où ils voulaient en venir. Aurait dû finir 1mn + tôt. Il aurait été aisé aussi de faire 2-3 plans de pleine lune pour accentuer l’angoisse et expliquer la folie du mec (il est courant de dire qu'il y a plus de trucs bizarres et de gens qui pètent un câble les soirs de pleine lune... Ici, ça aurait fait penser au mythe du loup-garou, mais sans avoir à claquer un euro en maquillage)

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13eme: vraiment pas ouf (c'est même un peu craignos) mais le concept du Karma dans les films à la don’t breathe & cie, ça fonctionne toujours un minimum.

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14eme: no comment, tellement vide que rien à dire. Seules les 10 dernières secondes comptent (et arriver à mal jouer juste en disant « non! », fallait le faire)

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15eme: les pompiers les + calmes de l’univers. J’ai pas de brevet de secourisme, mais m’est avis que si on passe de rythme cardiaque à biiiiiip, les pompiers se jettent sur vous pour commencer un massage cardiaque. Un peu (beaucoup) HS, même si c'est un moment angoissant par lequel on passera tous à un moment ou à un autre.

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16eme: on sent la « nouvelle vague bien-pensante » sur la plupart de ces films, quand même. L’homme est sournois et faible (il finit toujours par pleurnicher), la femme est franche et forte, ça n'est plus une scream girl, une victime facile.
DrawerTV est celui sur lequel je n’aurais pas misé une bille, je ne supporte pas ses vidéos (c'est un ressenti perso et complètement subjectif, mais il a l'air con comme une bille, et l'entendre constamment dire qu'il est prof de théâtre ou de cinéma alors que rien n'est maîtrisé dans ses vidéos, que ce soit l'analyse, l'écriture ou la réalisation... Ça va pas, quoi, comme dirait Anne Hidalgo) et c’est loin d’être le pire court au final. Mais ça ne vole pas haut non plus, hein, artistiquement, y a rien de ouf. M'est avis qu'un mec à qui on coupe les bijoux de famille perd rapidement conscience, et lui, il a l'air de pouvoir faire 3-4 parties de Uno dans la foulée. Même pas certain que le sgueg dans le bocal de cornichons soit le sien ou celui d'une précédente victime, au final, étant donné qu'on ne voit pas la meuf passer à l'acte et qu'on n'entend de mémoire pas le bonhomme crier...

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17ème, artistiquement, pour le moment, y en a 4 qui sortent du lot: le 1er, celui en stop motion (sur la forme), celui d’inthepanda et celui-là. Y a des effets de réalisation (la POV), des effets de lumière, du maquillage et un concept intelligible (la maladie, la pestilence, la décomposition, la mort...). Propre, maitrisé: carré!

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18ème: réalisation bien gérée (couillu de sortir un long plan séquence, sans coupe, faut une certaine confiance en soi pour dégainer ça ) et jeu d’acteur crédible (y a eu un petit décrochage lors du gros plan sur les yeux, personnellement, je pardonne, y a eu un gros boulot, la séquence est hyper longue). Original pour une fois de se mettre de ce côté du téléphone. Le dénouement sort de nulle part, par contre.

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19eme: pas grand chose à dire. Pas ouf. Réal sans mauvaise note mais ne tente rien, aucune prise de risque. Les plans en extérieur ont été pris pendant le confinement ou sont des images d'archive, je présume. Pas de texte, mm en off. J'imagine qu'on part sur: "Un arbre qui tombe dans la jungle sans personne autour pour l'entendre fait-il du bruit?"

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20eme: Zik pompeuse sur images d’archive pompeuses (il ne manque qu’Hitler bras tendu. J’suis certain à 400% qu’il a dû être supprimé au dernier moment pour éviter un avertissement youtube. Buter un cochon, par contre, aucun problème!) pour un message pompeux (mais non moins vrai, on court à notre perte sur fond de gangnam style dans nos airpods). L’enchaînement des images n'est globalement pas mauvais. Mais c’est HS dans 1 compilation de courts.

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21: convenu (ça ressemble à 36000 légendes urbaines déjà entendues) mais plutôt bon, ça tente des choses à la caméra (le plan dans les escaliers est très cool), l’actrice joue plutôt de façon convaincante et l’angoisse sur la fin fonctionne (le message de fin en voix off sonne un peu faux par contre, dommage. Une mamie aurait été top)

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22: le résultat est ridicule et granguignolesque (le jeu d’acteur et le masque n’aident pas). Maintenant, avec de la maîtrise et du budget, ça aurait pu faire un bon contes de la crypte (plusieurs épisodes Flirtent avec le même genre de thématiques. La dernière saison d’AHS aussi).

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23: une certaine maîtrise de l’image et de l’éclairage, mais en tant que film: aucun intérêt.

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24: sympathique. Bon on se demande pourquoi la connasse a appelé l’autre si elle la méprise à ce point (et pourquoi l’autre est venue si elle ne peut pas la blairer) mais le résultat à l'image est sympathique (même si le coup de bouteille est coupé un peu tard... On n'avait même pas besoin de le voir en fait, un bruitage une fois les deux rentrées dans la cave aurait suffi). Les couleurs et le décor aident. Il aurait peut-être fallu légitimer un minimum le final par contre. Peut-être avec un background mystique sur la bouteille et le vin qu'il renferme.

(Edit: on m'a informé qu'il s'agissait d'une adaptation libre d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe, au temps pour moi!)

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25: un concept de hantise pas nul, (dans la ligne droite, il aurait fallu mettre au moins 3 ou 4 femmes brunes habillées en blanc à intervalles réguliers. Vu la vitesse du véhicule, l'illusion aurait été parfaite) mais BEAUCOUP de remplissage inutile en caméra embarquée, et des cuts et des accélérés dégueulasses que je n’explique pas, à part vouloir singer Lars Von Trier, peut-être (y a une Scène à la Benny Hill, et des acteurs qui disparaissent au milieu du champ, sans raison)

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26: La lumière parmi les lumières. J’m’attendais à un truc nul, il m’a pas déçu. Ce mec a eu l’outrecuidance de critiquer les prods du NC. Il a même pas fait l’effort de changer de pièce pour sortir de son décor de cassos. 0 effort, ça a dû être tourné et monté en 2 heures chrono, pause kfc comprise. Le mauvais goût de réalisation, de montage et d’actoring qu’on lui connaît.

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Bilan: 4-5 courts qui sortent VRAIMENT du lot, le reste est médiocre, voire carrément sans intérêt. Le plus gros défaut du recueil au final est de commencer sur un court visuellement assez qualitatif, qui met la barre plutôt haute en comparaison du reste.

Certains critiques qui se la jouaient érudits du cinéma vont peut-être descendre d'un étage grâce à ça (Enfin, bon, ils sont tellement imbus de leur petite personne, cela ne changera probablement pas grand chose, au final)

Surpris qu’à l’exception (jusqu’à preuve du contraire) de 100pseudo, certainement du real’ du film en stop Motion & du 24ème court (pas fait d’arrêt sur image ni repassé la séquence, mais on aurait dit du maquillage numérique, ne serait-ce que pour gommer les yeux), personne ne se soit risqué à after effect & à la 3D.

Y a des mecs dans le lot qui ont des fidèles assez extrémistes et fanatiques, donc m'attaquer frontalement à une vingtaine de vidéastes d'un coup, je m'attends à des réactions pour le moins violentes.