Banana et Big-Boss.

Rien de surprenant à ce que les petits acolytes jaunes du méchant au coeur tendre Gru, aient un jour droit à leur propre film. Tant de succès engendré par des petits êtres unicellulaires un peu frappés sur les bords et finalement plus drôles que méchants, ne pouvait pas demeurer éternellement dans l'ombre de leur maître.

C'est donc ainsi que l'on nous propose Les Minions, un film d'animation dont la seule ambition est de satisfaire un public de fan. Même si la tornade "minions" peut séduire (personnellement ces petits bonhommes m'ont fait rire jusqu'ici), elle peut aussi s'avérer étouffante. Les minions sont partout. Pyjama, trousse, brosse à dent, peluche, chaussure ... etc j'en passe et des meilleurs. Le film se vit de la même façon.
Tout commence bien, on en apprend un peu plus sur ces petites créatures, on finit même par s'attacher. Puis vient le moment du ras-le-bol. Trop de minion tue le minion. Si les gags pour la plupart fonctionnent, ils n'en demeurent pas moins ultra prévisibles, à l'instar de la tournure que prend cette histoire. Les Minions n'est évidemment pas qu'un spin-off c'est aussi une prequel à Moi, moche et méchant.
Le film chemine donc laborieusement, enchaînant les gags sans surprise et provoquant même une certaines lassitude, jusqu'à un final attendu mais plutôt joli. Si visuellement le film se démarque de son aîné à la gloire de Gru, ce n'est justement pas pour des qualités évidentes d'animations. Bien au contraire, Les Minions s'avère même plutôt laid par moment.
Malgré tout demeure une certaine ambiance écervelée qui peut plaire, faisant des Minions un divertissement sincère et naïf, manquant cruellement d'originalité mais qui est bien souvent sauvé par un trop plein de gags dont on parvient pourtant à se repaître.

En somme un film plus ou moins plaisant mais indiscutablement dispensable.