Un film étonnant, inhabituel. De longs et grands silences suivent de brèves phases de dialogues.
Les dialogues sont très agréables. Ils sont recherchés, peut-être peu réalistes mais vraiment bien écrits. On ne regarde pas un film pour trouver un dialogue empreint de banalité mais quelque chose d'original, de nouveau. C'est ce qu'on a ici. Les voix des acteurs sont particulièrement posées également (l'une des qualités générales des vieux films d'ailleurs).

Tout est suggéré. Rien n'est dit explicitement, mais l'on comprend. Cela change énormément des films habituel où l'explication de la situation de départ est beaucoup trop explicite, la scène d'exposition pas ou trop peu naturelle. On ne s'ennuie pas car le film est court (1h30).

Les images sont splendides, Malick a l'art du détail (le drapeau texan...), la musique est bien également (avec un côté harry potter parfaitement étonnant au début. J'ai finit par comprendre après recherche que c'était une musique de Saint Saens).

Pour finir, la fille est très jolie, ce film a vraiment tout pour plaire !

Alors pourquoi 8 et pas 10 ?

Parce que si ce film est très bien, il n'a rien de génial. Il n'y a pas de coup de maître novateur dans la réalisation Malick réalise souvent des film avec beaucoup de silences, peu de dialogues. On ne peut donc pas considérer cela comme une véritable innovation cinématographique bien que cela participe à l'originalité du film. Il en va de même pour les acteurs qui sont bon mais pas transcendants.

Enfin, le scénario est vraiment très pauvre : l'ouvrier qui pousse sa copine à accepter les avances d'un riche farmer qui devrait bientôt mourir, c'est vraiment bateau. En 10 minutes, je vous trouve le même scénario.
Vraiment un bon film en tout cas. À voir rien que pour pouvoir se définir comme détracteur ou fervent admirateur. "La poésie, c'est faire du silence avec du langage" comme disait Octavio Paz, Malick fait du silence avec des images. C'est peut être cela aussi le cinéma.

Créée

le 15 déc. 2011

Modifiée

le 20 juil. 2012

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Thomas_Dekker

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