Mon histoire avec ce film est assez classique. J'étais très jeune à l'époque où mes parents se sont offerts ce film en VHS. Mon grand-frère (la bienveillance incarnée) m'avait alors mis en garde, si je regardais ce film, j'en ferai des cauchemars pour le restant de mes jours... et en plus les parents me gronderaient, c'était obligé !
Alors autant dire que ces avertissements ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd... mais dans celles d'un gamin de six ans à peine ! C'est plus ou moins la même chose mais avec en prime une capacité d'attention comparable à celle d'un écureuil !
Et donc, un samedi après-midi, le drame s'est produit. Alors que mon père dormait et que ma mère vaquait à ses occupations, je m'étais faufilé derrière le canapé pour pouvoir regarder le film que mon grand frère avait commencé à regarder. Le peu que j'en ai vu a suffit à me terrifier : DES OISEAUX QUI PICORAIENT DES ENFANTS ! J'habite dans une grande ville et les oiseaux, c'est plus où moins la moitié de la population ! J'en ai fais des cauchemars pendant des années, aujourd'hui encore je ne suis pas serein quand je suis dans un parc et qu'un regroupement de ces merdouilles volantes commence à se former. Dire que pour certaines personnes c'est un passe-temps de nourrir les oiseaux dans les parcs. Le jour où le pain ne suffira plus, ils comprendront leur erreur !
Quand finalement j'ai décidé de me confronter à ce traumatisme, quelle ne fut pas ma déception. Il est fort probable que mon rapport à ce film ne m'a pas aidé à l'apprécier, je m'en étais fait une telle montagne. Et pourtant je ne suis pas rentré dans le film un seul instant. L'absence totale de musique ne m'a pas aidé, c'est clair, mais à cela j'ajoute des effets spéciaux vraiment vieillissants. Je ne suis clairement pas objectif concernant ce film. C'est comme de descendre un escalier dans le noir, on croit être arrivé au bout alors qu'en fait il restait une marche. Le vertige qui s'empare de nous lors du dixième de secondes que dure la "chute" suffit à nous plonger dans une angoisse très forte. Et puis quand enfin le pieds touche le sol, on se dit que quand même, on s'était un peu monté la tête pour rien.
Maintenant que j'ai vu Les Oiseaux de Hitchcock, mon pieds à touché terre et peut-être vais-je pouvoir faire la paix avec ces chers volatiles. En attendant je vais me faire un petit KFC en écoutant Free Birds !