Je voulais voir ce film depuis longtemps, adorant les trois acteurs principaux (Deneuve, Bowie et Sarandon, excusez du peu) et le thème du vampire au cinéma.


Je l'ai trouvé d'une langueur envoûtante et d'une esthétique froide mais réussie, à l'image de la beauté glacée mais pour moi parfaite de Catherine Deneuve.
Je n'avais jamais pensé à elle pour incarner un vampire mais force est de constater dès les premières secondes où elle apparaît à l'écran que c'est l'évidence même. Elle dégage une froideur, un calme et en même temps une force qui sied parfaitement à la créature qu'elle joue.
Quand au couple Deneuve / Bowie, il apparaît finalement peu à l'écran mais l'alchimie est là. Ils partagent la même grâce.


Le visuel est très marqué 80's sans jamais tomber dans le kitsch car Scott aussi justement sait faire preuve de grâce pour sa mise en scène, ce qui fait qu'à l'image de Miriam (C. Deneuve) et des nombreuses œuvres d'art qui parsèment sa maison, ils traversent sans problème les époques.


Que dire de la bande son si ce n'est qu'un film qui démarre sur "Bela Lugosi's dead" de Bauhaus et poursuit un peu plus loin avec "Funtime" d'Iggy Pop marque des points avec moi ?


On croise la faim, la mort, l'amour, la malédiction qu'est l'immortalité car elle ne peut conduire qu'à la solitude, la mélancolie suinte de ce film et nous contamine et la fin du film propose une scène qui bien que nous plongeant dans l'horreur (et qui m'a fortement fait penser aux films d'horreur italiens des années soixante-dix de Lucio Fulci par exemple) ne peut s'empêcher de dégager une certaine grâce.


La toute fin nous prouve, si besoin est, que tout n'est qu'un éternel recommencement.

Pravda
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le 28 oct. 2019

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